L'euro baissait nettement face au dollar, hier, tombant à des plus bas en près de douze ans, ployant sous les inquiétudes persistantes sur l'économie de la zone euro tandis que le billet vert profitait d'un regain de spéculation sur un resserrement monétaire anticipé. La monnaie unique européenne valait 1,0755 dollar contre 1,0853 dollar lundi soir. L'euro est tombé, hier matin, à 1,0735 dollar, son niveau le plus faible depuis mi-avril 2003. La devise européenne baissait face à la monnaie nippone à 130,85 yens contre 131,55 yens lundi. Le dollar progressait face à la devise japonaise à 121,65 yens – grimpant même en cours d'échanges asiatiques à 122,03 yens, son niveau le plus fort depuis fin juillet 2007 – contre 121,21 yens la veille. «La tendance haussière à court terme du dollar a été renforcée par les chiffres meilleurs qu'attendu de l'emploi aux Etats-Unis qui ont alimenté les spéculations sur le fait que la Réserve fédérale américaine va relever ses taux à partir du milieu de cette année», commentait un analyste. * La production industrielle française a progressé de 0,4% en janvier, prolongeant le rebond de décembre, selon une statistique de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) parue hier, qui conforte les espoirs d'une timide embellie conjoncturelle cette année en France. La production industrielle dans son ensemble a augmenté de 0,4% sur un mois, à un rythme moins soutenu toutefois qu'en décembre (+1,4%), selon une première estimation. Dans le seul secteur manufacturier, hors industries extractives et énergie notamment, la production a légèrement reculé de 0,1% en janvier, alors qu'elle avait grimpé de 1,1% en décembre, a précisé l'Insee. En données cumulées sur trois mois par rapport aux trois mois précédents, un ordre de grandeur qui rend davantage compte des évolutions de fond, la production a augmenté de 0,2%, dans l'ensemble de l'industrie comme dans le seul secteur manufacturier.
* La Chine est confrontée à une mission plus complexe et ardue pour assurer l'emploi en 2015 face à la morosité économique, a annoncé hier le ministre chinois des Ressources humaines et de la Sécurité sociale. Quelque 15 millions d'étudiants auront besoin de trouver un emploi en 2015, dont 7,49 millions de diplômés universitaires et un nombre similaire d'étudiants qui finiront leurs études dans les écoles techniques ou les lycées, a indiqué Yin Weimin, ministre des Ressources humaines et de la Sécurité sociale. En outre, trois millions de personnes, faisant partie de la main-d'œuvre excédentaire des zones rurales, chercheront un emploi dans d'autres régions, selon le ministre. La Chine vise à créer plus de dix millions d'emplois urbains et s'efforcera de maintenir un taux de chômage dans les zones urbaines inférieur à 4,5% en 2015, selon un rapport d'activité du gouvernement publié la semaine dernière.