Un Airbus A320 assurant la liaison Barcelone-Dusseldorf s'est écrasé hier matin à 10h45 près de la ville de Barcelonnette (sud-est de la France) dans les montagnes des Alpes de Haute-Provence. Il y avait à son bord 144 passagers et six membres d'équipage. On ne dénombre aucun rescapé du crash parmi les voyageurs, qui étaient en majorité des Allemands et des espagnols. Le président français a déclaré avoir la quasi-certitude qu'il n'y avait pas de passager français à bord de l'avion. Cependant, parmi les nombreux touristes qui revenaient d'Espagne se trouvait aussi une classe de 16 lycéens ainsi que deux enseignants allemands. Les raisons de l'accident demeurent encore inconnues. Arrivé sur place en début d'après-midi, le ministre de l'intérieur français, Bernard Cazeneuve, a assuré que tous les moyens seront mobilisés pour retrouver les corps et déterminer les causes de ce crash. Il s'agit du plus grave accident d'avion survenu sur le sol français depuis celui du Concorde, en 2000. Ce dernier, juste après le décollage vers New York, s'était crashé sur un hôtel de la ville de Gonesse, en Ile-de-France. L'accident de l'avion de la Germanswings, une filière low-coast de la compagnie nationale allemande Lufthansa, est le plus meurtrier depuis 1981. François Hollande a appelé la chancelière allemande Angela Merkel pour l'assurer de son soutien le plus total, lui indiquant que tout sera fait pour élucider les causes de ce drame. L'appareil avait été mis en circulation il y a 24 ans. Le pilote, lui, avait dix ans d'expérience et 6000 heures de vol. Près de 300 pompiers ont été envoyés sur place, selon M. Cazeneuve, ainsi que des unités de gendarmerie et des cellules psychologiques pour accueillir les familles des victimes. Les conditions de recherche s'avèrent difficiles à cause du relief accidenté et des intempéries. Les corps des passagers et les débris de l'avion se sont répandus sur une zone de deux hectares, ce qui complique le travail des secours. Aucune piste n'est pour l'instant écartée.