Un des terroristes abattus avant-hier par les forces de l'ANP dans les maquis de Kharrouba, à l'ouest de Boumerdès, serait Rabah Torfi alias Abdallah Abou Meriem, a-t-on appris de source sûre. Ce criminel, qui avait rejoint les maquis en 1994, était le bras droit de l'ancien émir de Jund El Khilafah, Gouri Abdelmalek, éliminé en décembre dernier au centre-ville des Issers, à l'est de Boumerdès. Son cadavre aurait été reconnu par des membres de sa famille à la morgue de l'hôpital de Thénia, où il avait été transféré peu après son élimination avec trois de ses acolytes. Originaire du village de Bouchakour, dans la commune des Issers, ce sanguinaire au palmarès féroce fait partie du groupe ayant assassiné le touriste français Hervé Gourdel en septembre dernier à Tikdja. Cet ancien chef de katibet El Arkam est connu également pour avoir été le commanditaire de plusieurs attentats kamikazes, notamment ceux commis entre 2007 et 2010 dans la région de Boumerdès. Rabah Torfi a été mis hors d'état de nuire lors de l'opération de ratissage enclenchée depuis 10 jours dans les maquis jouxtant les localités de Keddara et Kharouba. Une opération qui a permis, pour rappel, l'élimination de quatre autres terroristes et la récupération de deux armes de type kalachnikov, un Simonov, un pistolet automatique, une paire de jumelles, deux appareils radio sans fil, des explosifs, une importante quantité de munitions et d'autres objets. Selon nos sources, l'un des autres terroristes abattus lors de cette opération serait un certain B. Djamel, lui aussi vétéran des groupes armés. Natif de Boudouaou, il était très proche de Gouri Abdelmalek, le fondateur de Jund El Khilafah. Cette organisation terroriste, qui a fait parler d'elle après l'exécution du randonneur français Hervé Gourdel, semble presque réduite à néant. Pas moins de 30 de ses éléments ont été mis hors d'état de nuire depuis le début de l'année en cours dans les maquis situés entre les wilayas de Boumerdès et Bouira. Leur nouveau chef est Bachir Kherza, alias Abou Abdallah Al Assimi, un terroriste de Bab El Oued qui tenait le rôle de mufti dans les maquis. Ses éléments subissent une grande pression de la part des services de sécurité, une situation qui les a poussés à se redéployer dans les forêts de l'ouest de Boumerdès et Bouira, nettoyées depuis plusieurs années. Cette région, dont l'accès est devenu facile depuis l'ouverture de l'autoroute Est-Ouest, constitue la zone de repli par excellence pour les djihadistes de la branche de Daech en Algérie, indique une source sécuritaire, ajoutant que son chef tente de régénérer ses réseaux à Aïn Defla, où cinq terroristes avaient été mis hors d'état de nuire en mars dernier.