Rappelé au chevet de l'Energie et des Mines en 2010, suite au scandale de Sonatrach, Youcef Yousfi laisse la place à Salah Khebri, ancien directeur du l'Institut algérien du pétrole (IAP). Un changement inattendu pour certains et prévisible pour d'autres. Pour Nazim Zouioueche, ancien PDG de Sonatrach, le départ de Yousfi est tout à fait «normal». Autrement dit, ce n'est pas une manière de le sanctionner pour la gestion du secteur. «Au bout de cinq ans, il faut bien apporter du sang neuf. Salah Khebri est quelqu'un qui vient de l'énergie et qui peut bien apporter sa contribution», ajoute Zouioueche. Un ancien cadre de Sonatrach évoque pour sa part une gestion hasardeuse de l'énergie du temps de Youcef Yousfi. Soulignant que ce dernier a hérité «de mauvaises habitudes de Chakib Khelil et d'une mauvaise situation». Pour lui, Yousfi n'a pas fait évoluer les choses. «Il n'est pas dynamique. La preuve, durant son règne, beaucoup de compétences sont parties vers les groupes étranger.» En somme, pas de perspectives pour Sonatrach dont la production est en baisse, ni pour Sonelgaz dont les difficultés financières s'accumulent. L'autre motif de l'écartement de Yousfi est lié au dossier du gaz de schiste. Le ministre partant n'a pas su, pour de nombreux observateurs, calmer la ferveur des anti-gaz de schiste. D'emblée, du côté des enfants de la boîte, on affirme que l'ancien de l'IAP, institut spécialisé dans la formation, et de par son rôle, a les outils nécessaires pour améliorer le management d'un secteur en déperdition.