La crise ouverte que connaît l'APC de Chemini, depuis l'élection du nouveau staff communal, le 24 novembre 2005, est en train de dégénérer en mauvais feuilleton dont le citoyen se retrouve le principal otage. Depuis avant-hier, se faire délivrer un simple extrait de naissance ou tout autre document administratif est rendu impossible par une décision pour le moins étonnante du président, ôtant toute délégation de signature aux fonctionnaires de la commune, comme vérifié hier auprès de certains employés. Une parade maladroite à l'action de protestation menée par 2/3 des élus de l'APC empêchant le même président d'accéder à son bureau. Les 6 élus protestataires (2 du FLN, 2 du RCD et 2 autres issus d'une liste indépendante) dans une déclaration rendue publique hier soutiennent que leur action « entamée depuis une dizaine de jours après concertation avec les comités de villages est venue après utilisation de toutes les voies de recours réglementaires ». Aussi les signataires du document informent-ils de leur décision de l'APC pour « refus d'appliquer le code communal » dans son article 55 relatif à la destitution du président de l'assemblée. L'investiture de M. Benslama (élu sur une liste indépendante avec deux autres colistiers) à la tête de l'APC de Chemini avait immédiatement été suivie d'une tentative de destitution de la part du même groupe, dont l'hostilité au vainqueur de l'élection s'avère antérieure à l'échéance des partielles. Depuis ce clash inaugural, les choses ont continué à se gâter culminant au printemps dernier à une véritable rixe où l'on en est venu aux mains sous les yeux du wali en visite dans la commune. Un incident à l'issue duquel des promesses ont été faites par les autorités de wilaya d'assurer l'arbitrage entre les deux parties. Rien cependant n'est venu remettre de l'ordre dans la commune et éviter que les tensions ne s'exacerbent au point d'inspirer le blocage pur et simple des services communaux. Nos tentatives de joindre hier le président de l'APC et le secrétaire général de la municipalité se sont avérées vaines.