Sur les 256 dossiers pour l'aide à l'habitat rural, étudiés par la commune de Tizi Rached et déposés à la Caisse nationale du logement, seuls 63 d'entre eux sont en cours de réalisation. Les bénéficiaires sont tenus de financer sur fonds propres les travaux de démarrage comportant les terrassements, les fouilles et ceintures de l'assise et le coulage des bétons. 24 seulement ont pu passer ce cap et obtenir la première tranche de 100 000 DA. L'avancement du programme paraît relativement meilleur à Aït Oumalou, où sur 323 bénéficiaires, 159 d'entre eux ont pu amorcer les travaux, mais 39 ont pour le moment pu accéder à la première tranche de la subvention. La réalisation des logements ruraux bute justement sur les difficultés des postulants à réunir les fonds nécessaires au démarrage. L'achèvement de la plateforme en région montagneuse génère de lourds déblais et nécessite l'édification d'importants soutènements . L'étude des dossiers pour l'obtention des permis de construire est tout de même facilitée par l'installation de commissions ad hoc siégeant au niveau des daïras. Mais les bénéficiaires déplorent l'inadaptation des tranches de la subvention dont la plus faible est octroyée au moment où paradoxalement le constructeur a le plus besoin d'argent, correspondant à la période des premiers travaux. Il est peut-être temps de tirer les premiers enseignements à la faveur des constats sur le terrain pour essayer d'assurer une meilleure adaptation de ce programme à la réalité du monde rural et particulièrement des zones montagneuses.