Dans les communes de Jijel, le programme de l'habitat rural peine à se concrétiser sur le terrain. Selon une source officielle, l'écrasante majorité des bénéficiaires ayant les décisions d'attribution en main n'ont pas encore entamé les travaux de réalisation des 20 % du projet global, exigés par l'administration pour bénéficier du versement de la première tranche de l'aide. A priori, on dirait que le programme semble se tromper de destinataire, c'est-à-dire de la couche sociale ciblée. En effet, le programme s'adresse aux personnes pouvant s'affranchir des frais du dossier (architecte et génie civil ainsi que les frais inhérents à la justification d'existence du terrain à bâtir et de la réalisation des 20 % initiaux de la construction.) Force est d'admettre que sur l'ensemble des bénéficiaires des décisions d'attribution, ils ne sont que quelques dizaines à avoir commencé les travaux. La cause de cette situation est l'incapacité des mal-logés à s'acquitter des charges inhérentes à la constitution du dossier. En principe, les ménages de cette catégorie bénéficieront d'un logement social et non de l'aide à l'auto-construction. Seulement, les logements sociaux ne sont pas construits en quantité suffisante, d'où cette cacophonie. M. Bouchama