La desserte à partir de la RN27 (El Milia – Constantine) du douar El Akbia et le prolongement à Beni Haï au nord-est de la commune de Sidi Marouf (wilaya de Jijel), nécessite une nouveau tracé sur une distance de près de 2 km. C'est la solution proposée lors de la visite du wali mercredi dernier dans cette région pour solutionner le problème des glissements de terrain qui rendent cette voie pratiquement impraticable durant la saison hivernale. Sur la route qui monte en épingles à cheveux, nous avons constaté des travaux de réparation sur certains tronçons affectés par les intempéries des années précédentes. Le désenclavement de cette population de 2500 âmes, une nouvelle voie surplombant l'existante devrait être réalisée sur une distance de 1,8 km. Mais la situation n'est du tout gagné d'avance. En ces temps de gel des projets non démarrés, le wali compte introduire un dossier justifiant l'inscription de ce projet qui se justifie par son urgence. Si ce nouveau tracé est accordé, cette route de 7 km devrait réjouir la population une fois les travaux réalisés et les réparations effectuées sur le tronçon de 5,2 km qui ne nécessite pas de déviation. Cette région d'El Akbia qui a fait l'objet d'une étude du défunt, Dr Mahfoud Bennoune (El Akbia : un siècle d'histoire algérienne (1857-1975), OPU-ENAL, Alger, 1986) et d'un compte rendu de l'administrateur d'El Milia Charles Menétret en 1895, publié dans le volume 30 du Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province de Constantine, 1895-1896., dans lequel il qualifie cette région « d'immense jardin » où on y voit «des oranges qui produisent plus de 2000 oranges par an. Partout, l'olivier prospère admirablement et donne d'abondantes récoltes». Il ajoutera que «c'est dans cette région qu'on trouve le groupement le plus denses des vestiges de l'occupation romaine» comme la fameuse mosaïque qui est actuellement précieusement préservée dans l'ancienne mosquée d'El Milia. C'est dire que ces contrées pourraient redevenir des jardins de richesse pour ces populations.