Le camouflet de Tadjenanet n'est toujours pas digéré par les Ententistes qui croisent les doigts. Il met à nu les tares et insuffisances de l'Aigle noir qui rechute lourdement. Faute d'arguments et de caractère, le onze sétifien n'a pu remonter le handicap d'un petit but, inscrit à la 5e minute de jeu. Enregistrée dans un stade vide, la dernière défaite montre l'étendue des dégâts causés par le catastrophique casting de l'intersaison. «Infaillibles», les principaux responsables d'un mercato estival bâclé ne veulent toujours pas brandir le drapeau blanc. Pour se dédouaner et éviter la furie des supporters qui ruminent leur colère, les «recruteurs» de l'Entente font des joueurs le bouc émissaire idéal. Pour secouer un groupe ne disposant pas d'un meneur de jeu et d'attaquants en mesure de faire la différence à tout moment, les éminences grises d'un club où la contradiction est interdite, vont, nous dit-on, procéder à des ponctions sur salaire. Il est vrai que certains joueurs, anciens ou nouveaux, ne justifient plus les rémunérations perçues, mais les partenaires de Khedaïria ne sont pas responsables des libérations irréfléchies de Younès, Gasmi, Djahnit et Mellouli, pour ne citer que ceux-là. Au lieu de faire leur mea-culpa, les «managers» de l'ESS se voilent la face, alors que la situation est critique. Pour rappel, l'Aigle noir, qui n'aura pas la tâche facile durant les cinq dernières journées de la phase aller, ne se trouve qu'à quatre petites longueurs du premier relégable. Pour non seulement atténuer les effets d'un échec consommé et camoufler leurs ratages, les «décideurs» de la formation sétifienne veulent faire de la Supercoupe un événement historique de premier plan. N'étant ni plus ni moins qu'une rencontre de gala, le rendez-vous du mythique stade Chahid Hamlaoui de Constantine ne vaut que par les incidences financières de l'ordre de 10 millions de dinars pour chaque équipe. Mieux encore, la ville de Aïn Fouara, qui entretient une vieille et belle relation avec les coupes, ne s'intéresse guère à celle-ci. D'autant plus que les Noir et Blanc embellissant à la veille de chaque grande compétition les artères de la cité sont inscrits aux abonnés absents. Ne reconnaissant plus leur équipe, les inconditionnels de l'Entente ne vont pas se rendre en nombre à l'antique Cirta, où l'issue de cette confrontation amicale n'aura aucune répercussion sur le capital points d'un groupe qui a besoin de renfort. En parlant de mouvement, le Franco-Algérien Yesli, qui a résilié son contrat avec la JSK, vient d'être contacté par les recruteurs de l'Entente, convoitant en outre les deux sociétaires du MCEE, à savoir Belkhiter et Abbes, qui ne seront libres qu'en juin 2016.
Noureddine Hadj. DTS de l'ESS La Supercoupe est une opportunité pour se relancer Dans quel état d'esprit se trouve l'équipe après la déconvenue de Tadjenanet et à la veille de cette Supercoupe d'Algérie ? Il faut se projeter vers l'avant. La défaite de Tadjenanet est consommée, on n'y revient plus. Sauf en ce qui concerne les événements qui ont animé le match. Selon vous, quelles sont les causes de ces prestations et résultats en dents de scie ? L'équipe réagit au coup par coup. A l'entraînement, les joueurs démontrent un certain niveau. Lors des rencontres officielles, le rendement est en deçà des attentes. Le staff technique fait le maximum pour corriger et exploiter à fond les possibilités individuelles et collectives du collectif… Quels sont vos objectifs techniques pour cette Supercoupe d'Algérie ? Nous comptons sur les joueurs pour qu'ils se fassent plaisir et jouent avec leur véritable niveau. Cette confrontation est l'occasion idoine pour retaper le moral. C'est aussi et surtout une opportunité pour se relancer et prendre un nouveau départ. Une telle opération est réalisable, d'autant plus que le groupe ne manque pas d'arguments.