«Le Salon international du livre d'Alger est une véritable manifestation populaire. On a enregistré plus d'un million de visiteurs depuis le début du salon. C'est le signe de réussite», a déclaré, jeudi, Azzedine Mihoubi, ministre de la Culture, lors d'une tournée entre les stands du 20e Salon international du livre d'Alger (Sila) qui se déroule depuis le 29 octobre jusqu'à ce soir, 19h. Le ministre était accompagné du cinéaste Mohamed Lakhdar Hamina et de Messaoudi Hamidou, commissaire du salon et directeur général de l'Enag (Entreprise national des arts graphiques). Il a annoncé que son département travaille sur une nouvelle vision à propos de l'encouragement de la coédition entre éditeurs algériens et étrangers, de la traduction et de la littérature pour enfants. «J'ai discuté avec des professionnels français de l'édition pour élaborer des projets de formation relative aux métiers du livre. Nous voulons développer l'industrie du livre en Algérie. D'où la nécessité de s'intéresser davantage à la traduction. Nous avons constaté que plusieurs auteurs qui écrivent en arabe ou en tamazight ne sont pas ou peu traduits», a déclaré Azzedine Mihoubi, précisant que les textes d'application de la nouvelle loi sur le livre sont prêts à 80%. «La loi sera appliquée au début de 2016. Nous avons des partenaires dans d'autres secteurs qui vont donner leur avis sur la meilleure manière d'appliquer cette loi. Pour le livre scolaire par exemple, il y a des dispositions à prendre. La nouvelle loi va renforcer la professionnalisation de l'édition en Algérie et définir les responsabilités des éditeurs et les libraires. Les droits des lecteurs et la distribution du livre sont pris en charge par cette loi. Il faut aussi veiller à avoir un prix unique pour les livres. Le même prix sera pratiqué à Alger, à Tamanrasset ou à Illizi», a expliqué M. Mihoubi. Il a promis d'ouvrir un débat avec les éditeurs. «Nous demandons aux éditeurs de renforcer la culture de promotion du livre. Nous avons remarqué que certains éditeurs ne font aucun effort pour faire connaître leurs productions. Autre chose : les éditeurs doivent avoir des comités de lecture pour choisir les textes et éviter d'avoir des livres bourrés de fautes», a-t-il affirmé. Il a indiqué que le développement du livre pour enfants est un axe prioritaire de l'action du ministère de la Culture. «Nous voulons que les livres pour enfants soient l'œuvre d'auteurs algériens, portant une culture, une pensée et un patrimoine algériens», a-t-il conclu.