Imane-Houda Faraoun, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, a révélé hier, lors de son passage au forum de la Chaîne 1, que l'Autorité de la régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) annoncera officiellement, le 7 janvier, le lancement de l'appel d'offres pour la quatrième génération de téléphonie mobile (4G). Les résultats seront rendus publics à la mi-mai. Les opérateurs qui décrocheront la licence auront un délai de 3 mois pour commercialiser leurs offres. Ce qui permettra aux citoyens d'utiliser cette technologie à partir du dernier trimestre de l'année en cours. Contrairement à la 3G, le cahier des charges n'a pas mis de conditions particulières concernant l'extension du réseau ; les opérateurs auront ainsi la liberté de choisir les wilayas à couvrir, mais doivent «garantir une couverture de 10% de chaque wilaya dans une première étape». Pourquoi lancer maintenant la 4G ? La ministre parle de «défi à relever en vue de remédier aux retards importants dans le domaine des technologies de l'information et de la communication». C'est aussi «un choix stratégique», selon la vision du gouvernement. Le lancement tardif, après plusieurs hésitations et reports, de la 3G en Algérie a fait perdre du terrain à notre pays. Pourtant, cette technologie a été massivement adoptée, son lancement a été une réussite sur le plan du nombre. Ce qui dément les déclarations du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication et de l'ARPT dont le président, Mohamed Toufik Bessaï, avait déclaré que l'Algérie atteindrait difficilement les 3 millions d'abonnés à la 3G en 5 ans ; or, notre pays a dépassé les 3 millions en une année ! Mercredi dernier, le Conseil des ministres avait autorisé le lancement de l'appel d'offres pour la 4G. «Le ou les opérateurs qui seront qualifié(s) à l'issue de l'examen des offres auront à déployer la 4G graduellement à travers le pays, à charge de couvrir l'ensemble du territoire dans un délai maximal de quatre années», avait précisé le communiqué du Conseil. Cependant, les investissements vont être plus chers que ceux effectués pour la 3G. Ainsi, cette technologie sera pour une classe de clients à haute valeur. Mais il y aura certainement des opportunités au niveau des zones industrielles et résidentielles aussi. La 4G est perçue comme une couverture complémentaire qui va venir couvrir des besoins spécifiques. Les nouvelles licences 4G qui seront attribuées aux opérateurs ouvriront la porte à de nouveaux flux de recettes et leur permettront d'augmenter leurs chiffres d'affaires une fois les services lancés.