Le Centre d'études diocésain les Glycines à Alger organise un grand hommage posthume au poète et écrivain, Malek Alloula, disparu le 17 février 2015 à Berlin (Allemagne), à l'âge de 78 ans, le 20 février de 15 à 18h. Depuis sa fondation, le Centre d'études organise régulièrement des conférences animées par des universitaires et chercheurs algériens et étrangers. Les thèmes abordés couvrent l'histoire, le patrimoine et les questions socioéconomiques relatives à l'Algérie, au Maghreb et au monde arabe. Aussi, cet hommage soulignant la mémoire et l'héritage du poète et écrivain Malek regroupera une pléiade d'auteurs, universitaires, journalistes et éditeurs. Naget Khadda, Yamna Chadli Abdelkader (universitaires), Ismail Abdoun (universitaire et poète), Véronique Lejeune (compagne de Malek Alloula), Nourredine Saâdi (écrivain), Sofiane Hadjadj (éditeur, Barzakh), Sid-Ahmed Semiane (écrivain, journaliste), Amin Khan (poète), Fodhil Belloul (poète, journaliste) et Youssef Saiah (producteur et animateur d'émissions littéraires à la télévision et radio algériennes). Malek Alloula est né le 13 novembre 1937 à Oran. Un enfant terrible de Aïn El Berd, village situé à 25 km de Sidi Bel Abbès et de M'dina J'dida, le quartier populaire d'Oran. Son premier jet au courant de sa plume juvénile fut un poème intitulé Petit cireur mon frère. Et ce, quand le président Ben Bella mit fin, en 1963, à l'exercice du métier de petits cireurs de chaussures en les exhortant à aller à l'école. Déjà une conscience, un talent brut de décoffrage. Elève de l'Ecole normale supérieure, études de lettres modernes à la faculté d'Alger, ensuite à la Sorbonne, à Paris, avec un sujet de thèse portant sur Denis Diderot et le XVIIIe siècle. Il poursuivra des activités éditoriales à Paris depuis 1967. Après l'assassinat de son frère, le grand metteur en scène Abdelkader Alloula (El Khobza, Legoual, El Ajouad ), le 10 mars 1994, Malek Alloula fera la promotion et la vulgarisation de ses œuvres à travers une association éponyme dont il était le président. Malek Alloula est considéré par ses pairs comme un acteur majeur de la poésie algérienne, un de ces écrivains pratiquant une écriture exigeante, élégante, sobre et inédite. Et de surcroît authentique et avec un je ne sais quoi de minéral. Car il revendiquait fièrement sa «paysannerie». Il est l'auteur notamment d'ouvrages comme Le Harem colonial, Images d'un sous-érotisme (essai illustré de photographies), Alger photographiée au XIXe siècle (avec Khemir Mounira et Elias Sanbat), Belles Algériennes de Geiser, costumes, parures et bijoux (L'autre Regard, commentaires Leyla Belkaïd) Marval, Les Festins de l'exil (essai), L'Accès au corps (poèmes), Alger 1951 ou encore Un pays dans l'attente (photographies d'Etienne Sved, textes de Malek Alloula, Maïssa Bey, Benjamin Stora, Manosque). Les éditions Barzakh ont réédité les recueils de poésie Mesures du vent, Villes et autres lieux Rêveurs/Sépulture et mesure du vent et publié un inédit, un recueil de nouvelles intitulé Le Cri de Tarzan : dans un village oranais, un questionnaire et questionnement philosophique et mnémonique dans une «cour des miracles», à la périphérie de la société et d'Oran.