La localité de Ben Bakhta, dans la commune de Corso (4 km à l'ouest du chef-lieu de Boumerdès), est dépourvue de toutes les commodités. Elle ne dispose ni de routes aménagées, ni d'eau potable, ni d'équipements pour l'unité de soins. Les villageois de Ben Bakhta n'ont pas cessé de réclamer l'amélioration de leurs conditions de vie. Cette localité de 1500 habitants ne dispose même pas d'un réseau d'assainissement. Les résidants sont contraints de creuser des fosses septiques. Cependant, cette solution n'a pas éliminé le problème des eaux usées. Une fois saturées, les fosses septiques débordent sur la voie publique. Pour y remédier, les pouvoirs publics ont décidé en 2015 de réaliser un réseau d'assainissement. Cependant, jusqu'à nos jours, les travaux n'ont pas été lancés. Selon un élu local, le projet a été gelé. «Nous avons été surpris par la nouvelle du gel du projet d'assainissement. L'APC n'est pas en mesure de prendre en charge financièrement un tel projet», dira-t-il. On cite également le danger des crues de l'oued Corso qui traverse la localité. «Le cumul des ordures au niveau de l'oued a obstrué le passage des eaux. Les crues ont failli emporter nos maisons», a déclaré le président de l'association El Wiam. L'autre problème crucial auquel sont confrontés les villageois de Ben Bakhta est la rareté de l'eau potable. «Les habitants refusent de consommer l'eau du forage, car elle est contaminée par l'infiltration des polluants émanant du CET de Corso. Nous avons exigé des autorités de raccorder notre village à un autre réseau d'eau potable. L'achat d'eau minérale use nos modestes bourses», dira le président d'El Wiam. La route goudronnée s'arrête à l'entrée de l'agglomération. Les villageois de Ben Bakhta signalent aussi plusieurs manques à combler, à l'instar de l'éclairage public. Ils réclament aussi la construction d'un CEM pour éviter aux écoliers des déplacements harassants vers les établissements du chef-lieu communal.