Le géant singapourien de l'agroalimentaire Olam International envisage d'élargir ses activités en Afrique du Nord. L'Algérie et l'Egypte figurent sur la liste des pays dans lequel le groupe veut mettre un pied dans les prochaines années. «Nous sommes déjà fournisseurs de l'Iran (blé, maïs et soja), mais nous cherchons également à mettre en place une présence physique là-bas (Algérie et Egypte, ndlr)», a révélé, mercredi dernier, Sunny Verghese, co-fondateur et PDG d'Olam International, cité par le journal émirati The National. «Nous voulons fournir le coton, mettre en place une usine d'aliments du bétail et une raffinerie d'huiles comestibles», a ajouté le même responsable, sans donner de précision sur ses nouvelles ambitions. Fondé en 1989 au Nigeria, avec un capital de 100 000 dollars dans le but d'exporter des noix de cajou vers l'Inde, le groupe Olam est devenu au fil des années un géant mondial de l'agro-industrie. Il opère dans 65 pays, emploie 23 000 personnes et fournit des matières premières industrielles à plus de 13 800 clients. La société, qui traite 44 produits différents, revendique une position de leader dans le business du cacao, du café, du riz ou encore du coton. En 2015, le groupe asiatique a réalisé un chiffre d'affaires de 19,42 milliards de dollars pour un Ebitda de 1,168 milliard de dollars. Bien que basé à Singapour, une large partie des activités du groupe sont en Afrique. Depuis 2009, le négociant en matières premières, devenu une multinationale aux activités diverses, s'est en effet montré très offensif sur le continent, investissant dans la farine au Nigeria ou dans la production de coton au Mozambique. Le géant singapourien a réalisé 21% de son chiffre d'affaires — environ 12 milliards d'euros en 2014 — en Afrique, où il est implanté dans 25 pays. La compagnie a comme principal actionnaire le fonds souverain de Singapour Temasek, qui détient 51,4% du capital. Olam compte un deuxième actionnaire de poids avec l'arrivée récente du conglomérat nippon Mitsubishi. L'entrée du groupe japonais, réalisée en partie par le biais d'une augmentation de capital, lui assure une participation de 20%. Son principal actionnaire, le fonds souverain de Singapour Temasek, reste majoritaire avec 51,4% des actions. Le groupe, premier fournisseur de coton africain, vient de signer en ce mois d'avril son retour sur le marché obligataire après deux ans d'absence, en levant 300 millions de dollars placés essentiellement auprès de banques privées et d'institutionnels.