Abdelmadjid Yahi, président de l'US Chaouia, club qui a rétrogradé en Division amateur, devra se présenter lundi prochain (16 mai) devant la Commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) afin de s'expliquer sur ses «déclarations dans les médias», comme signalé sur le PV (procès-verbal) de la séance d'avant-hier. Celui-ci avait lancé des accusations d'«arrangement» de match à l'encontre des dirigeants du CRB Aïn Fekroun et de l'AS Khroub, un match qui s'est terminé sur le score d'un but à zéro en faveur des visiteurs khroubis, ce qui a permis d'ailleurs à ces derniers de rester en Ligue 2 et qui, de facto, avait fait rétrograder l'USC. Une rencontre qui s'était arrêtée à deux reprises, pratiquement pendant 26 minutes, suite à un envahissement de terrain par le public. Les supporters du CRB Aïn Fekroun demandaient à leurs joueurs de perdre la partie – le club avait assuré le maintien bien avant – pour que le rival, l'US Chaouia, rétrograde en division inférieure. Et c'est ce qui s'est passé. La Commission de discipline a, par ailleurs, prononcé une sanction de quatre matchs à huis clos à l'endroit de Aïn Fekroun pour «envahissement de terrain (récidive) avec faits aggravants (deux arrêts de la partie) et jets de divers projectiles». Pour les responsables de la Ligue, il n'y a pas «corruption» du moment que ce sont les supporters qui ont forcé les joueurs à perdre la partie. A ce titre, le joueur de Aïn Fekroun, Hichem Souakir, a déclaré sur une chaîne de télévision privée que les joueurs et le staff avaient voulu jouer le jeu, mais les supporters les ont forcés à perdre. La Commission de discipline va-t-elle prendre en compte ces déclarations qui confirment que le CRB Aïn Fekroun a laissé l'AS Khroub gagner ? Peu évident. Pourtant, le score de la partie est la résultante de considérations autres que celles qui devraient prévaloir. Et la déclaration de Souakir est là pour l'attester.