Après une année éprouvante de durs sacrifices consentis en termes d'efforts et de sacrifices en terme de don de soi, ainsi que de longues heures de veille à réviser et à assimiler tant et tant de leçons, toutes matières confondues, voilà arrivé le jour, le premier des cinq et longues journées de mise à l'épreuve, à savoir du dimanche 29 mai au jeudi 02 juin inclus, où il va falloir tout donner pour mériter une place dans le palier supérieur, l'Université. C'est en fait l'heure de vérité que ces cinq jours d'épreuves pour les 12 634 candidats au Baccalauréat 2016 de la wilaya de Ghardaïa, dont 4802 concourront en candidats libres parmi lesquels 83 détenus, dont une femme. Sur les 12 634 candidats qui se présenteront cette année aux épreuves du bac, 5990 sont des filles, dont 3969 d'entre elles se présenteront comme scolarisées et le reste, soit 2021, comme candidates libres. Les 17 centres d'examen ouverts sur les 13 communes que compte la wilaya de Ghardaïa — dont celui ouvert dans l'enceinte de la prison Châabet Ennichène — sont placés sous la surveillance de 1483 personnes et de 221 observateurs et, pour la première fois, de 480 aides observateurs venus des wilayas de Tipasa, Aïn Defla, Tissemsilt, Tiaret, Djelfa et Ouargla, seront. Selon les responsables de la direction de l'éducation de la wilaya de Ghardaïa, «tous les moyens humains, matériels, pédagogiques, techniques et logistiques ont été mobilisés pour la circonstance. Même le centre de correction, fonctionnel et opérationnel depuis quatre ans a été doté de toutes les commodités, particulièrement la climatisation, eu égard aux rigueurs du climat, notamment lors de la période des grandes chaleurs». Justement en ces journées caniculaires, où le thermomètre ne descend pas en-dessous des 42°, tel que confirmé par les bulletins météo, espérons seulement que les classes d'examen où plancheront les candidats soient équipées de climatiseurs et qu'ils ne tombent surtout pas en panne en ces journées d'examen. En mai/juin, au Sud, il fait excessivement chaud, ce qui ne sied absolument pas à la concentration et à l'effort cérébral. Autre innovation : l'ouverture, à Sidi Abbaz, d'un centre de regroupement de toutes les copies des candidats des wilayas de Djelfa, Oued Souf, Ouargla, Laghouat et Ghardaïa, avant que des quotas soient redistribués à chaque wilaya pour correction, en préservant l'anonymat du candidat. «J'espère de tout cœur que tous ceux qui ont ratés leur bac l'année dernière le décrochent cette année. Car s'ils ne l'ont eu l'année précédente ce n'est point parce qu'ils n'ont pas travaillé, mais en raison des terribles affrontements et confrontations entre les jeunes des deux communautés même à l'intérieur des enceintes éducatives au point où nous avons même vu des policiers dans des classes s'interposant entre les lycéens des deux communautés . C'était terrible pour eux, pour nous et pour toute l'Algérie d'en être arrivé à ce point» nous a confié une voisine, professeur de français, retenue cette année pour encadrer au niveau du lycée Moufdi Zakaria de Beni Izguène, l'un des plus grands centre avec celui du lycée Mohamed Lakhdar Fillali de Mermed. Puis reprenant son souffle, elle ajoute : «Aujourd'hui que grâce à Dieu, aux forces de sécurité et aux autorités le calme et la sérénité sont revenus, il serait juste que ceux et celles qui n'ont pas eus leur bac l'année dernière l'obtiennent cette année. Ce ne serait que justice et juste récompense de leurs efforts et de leurs sacrifices. mais il faut quand même qu'ils l'obtiennent avec mérite et sans triche.» Voilà, le mot est lâché, la triche…. Véritable calamité ces dernières années où l'on aura vu un inversement de la valeur de la majorité de ceux qui réussissent (quel grand mot) aux examens grâce à la triche alors que beaucoup de ceux qui le méritent vraiement le ratent de peu.