Quant aux trois localités restantes, en l'occurrence les villes du littoral est, elles seront approvisionnées à partir du barrage de Kef Eddir, situé dans la wilaya voisine de Tipasa. La direction régionale de l'Algérienne des eaux a organisé, la semaine dernière, une visite au profit des journalistes et correspondants pour montrer l'impact d'un tel investissement, qui a coûté plus de 11 000 milliards de dinars. Accompagnés du chargé de communication, Fodil Benmouna, les hôtes de l'ADE se sont rendus sur le site du principal réseau de raccordement aval de la station desservant les 32 communes. De jeunes ingénieurs, ayant subi une formation à l'étranger, veillent, aux côtés d'opérateurs, au fonctionnement continu de l'ouvrage qui surplombe la ville côtière de Ténès. Le réseau, d'une longueur de 300 km, couvre aussi bien les centres urbains que les zones rurales. Il est doté d'un système de télégestion qui permet de repérer instantanément toute anomalie. C'est un véritable maillage des communes à travers la réalisation d'une conduite principale, de réseaux secondaires, d'interconnexions et de stations de reprise et de refoulement. «Un tel investissement a eu un impact positif majeur sur l'alimentation en eau des populations locales puisqu'il permet un accroissement de l'offre en assurant une disponibilité constante et suffisante du précieux liquide dans les zones urbaines et rurales. Notre objectif est d'arriver à une distribution 24 h sur 24 après la rénovation totale des anciennes canalisations et l'adaptation de la gestion du réseau aux nouvelles exigences», a souligné le chargé de communication de l'ADE. Il est vrai qu'une étape significative a été franchie dans la satisfaction des besoins en eau sur presque tout le territoire de la wilaya. Des communes qui en étaient totalement dépourvues ou confrontées à des coupures récurrentes en sont, aujourd'hui, suffisamment pourvues. Il reste néanmoins à améliorer la distribution au niveau de certaines localités haï Nasr et Ouled Mohamed où la station de reprise s'avère inadaptée à la configuration des sites. Les représentants de la presse se sont ensuite rendus au laboratoire régional d'analyse de l'eau de l'ADE à Chlef où la responsable a présenté un exposé sur les contrôles effectués en amont et en aval. Elle affirme qu'il n'y a aucun risque à boire l'eau dessalée car elle est meilleure que celle du barrage. L'exploitation de l'eau de mer a un cout économique élevé qui avoisine les 87 DA le mètre cube, ce qui pose la question cruciale de maitrise des dépenses liées à la gestion du réseau de distribution. La question est d'autant plus difficile que de l'ADE détient des créances de plus de 60 milliards de cts sur ses différents abonnés (citoyens, administrations, communes et secteur économique). Le directeur de l'unité, Youcef Abdellaoui, a insisté sur la nécessité de régler au plus vite ce problème afin de permettre à l'entreprise de prendre correctement en charge les missions qui lui sont confiées.