La Caisse d'assurance sociale pour les non-salariés (Casnos) prolonge le délai pour ses adhérents. Ils ont jusqu'au 31 juin pour effacer l'historique de leurs pénalités. Pour les agriculteurs, la Casnos a même décidé de le rallonger jusqu'au 30 septembre, dans la mesure où leurs rentrées financières sont particulièrement attendues en été. Pour les agriculteurs, autre exception est faite : «Quel que soit leur âge, ils pourront s'acquitter des cotisations des années précédentes. Cette catégorie d'adhérents ont beaucoup souffert de la sécheresse et aussi du terrorisme», explique Chawki Achak Youcef, directeur général de la Casnos à El Watan Week-end. Le dispositif entre dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2015. Si ces mauvais payeurs ont moins de 55 ans, toutes les pénalités seront effacées, contre seulement quatre ans pour ceux qui dépassent cette limite d'âge. Les adhérents payeront par la même occasion leur nouvelle cotisation avec un échéancier de payement qui peut aller jusqu'à plusieurs mois. Depuis l'application de cette nouvelle mesure, les recettes de la Casnos au premier trimestre de cette année ont augmenté de 98% par rapport à la même période de l'année passée. Les recettes obtenues sont de 61 milliards de dinars, alors qu'à la même période de l'année dernière elles ne dépassaient pas les 37 milliards de dinars. Statistiquement, aujourd'hui avec les nouvelles mesures, Chawki Achak Youcef précise que 60% des affiliés respectent les délais et payent leur redevance alors que le taux était seulement de 25% les années précédentes. Il y a eu depuis 190 000 nouveaux affiliées et 800 000 adhérents ont mis à jour leur situation. La Casnos enregistre aussi, contrairement aux années précédentes, explique encore son responsable, des adhérents de plus en plus jeunes. Ils sont âgés entre 30 et 40 ans, explique Chawki Achak Youcef qui annonce, sans les détailler, de nouvelles mesures en étude pour ceux qui sont encore dans l'informel. Et pour encore une meilleure retraite et un remboursement à 100%, au lieu de 80% qui se fait actuellement, les mutuelles viennent supporter l'écart. «Nous sommes en train de renforcer les mutuelles existantes et d'en créer d'autres pour une meilleure prise en charge. Nous sommes en train de sensibiliser les mutuelles via l'Union générale des commerçants et artisanats algériens (UGCAA)», affirme encore Chawki Achak Youcef. Les avocats mettront en place leur mutuelle en septembre alors que celle des médecins et des pharmaciens est en cours de concrétisation.