Le bilan final du Salon de l'emploi est très encourageant, car il permet d'avoir des perspectives de collaboration entre l'université et les entreprises. Il reste un modèle pour mettre en contact le secteur socio-économique et les étudiants afin de promouvoir leurs compétences et leur savoir-faire.», a indiqué le rectorat de l'université Frères Mentouri (UFMC), à travers un communiqué de presse adressé à notre rédaction. Ce satisfecit concerne le 7e Salon de l'emploi tenu les 1er et 2 juin, organisé comme chaque année par le centre des carrières de l'université sous le slogan «Un partenariat université-entreprise pour une meilleure insertion professionnelle des diplômés». Evénement qui a connu la participation de 57 établissements et entreprises étatiques et privés des différents secteurs socio-économiques. Pour les organisateurs, «l'université Frères Mentouri de Constantine, déterminée à être toujours un partenaire de marque avec le secteur socio-économique a fait le bilan de cet événement d'envergure, devenu un rendez-vous incontournable qui favorise les contacts entre recruteurs/ jeunes diplômés à la recherche d'un emploi, d'un stage ou désirant créer leur propre entreprise». Le centre des carrières, qui comptabilise 700 étudiants, a recensé plusieurs demandes et offres de stages ou de recrutement en deux jours. Il en a fait la synthèse et les résultats ne sont pas mauvais. Des centaines d'étudiants ont saisi l'opportunité de cette vitrine dédiée à l'emploi pour déposer qui un CV, qui une demande de stage ou de recrutement. Et les chiffres sont là pour étayer l'intérêt de la communauté estudiantine à ce genre de prospection «à domicile» qui peut éventuellement avoir des débouchés professionnels. Dans le détail, ils sont 1035 étudiants, dont 209 diplômés, à avoir déposé un curriculum vitae auprès des exposants dans le hall du bloc des lettres. Pour 317 demandes de stage formulées, plus des deux tiers ont reçu une réponse favorable. Les partenaires économiques ont accordé 93 entretiens et offert 200 stages. Outre le volet formation, celui des recrutements n'a pas été en reste et a fait beaucoup d'heureux. Pas loin de 147 demandes d'emploi ont été déposées par les diplômés. 94 d'entre eux ont été recrutés lors de ce Salon. Cela a été rendu possible grâce à des dizaines d'entretiens. En effet, ce rendez-vous annuel initié par l'UFMC représente une opportunité pour la communauté estudiantine pour mettre en valeur ses compétences professionnelles et exposer ses idées novatrices auprès des opérateurs économiques dans le but de bénéficier d'un poste de travail ou d'un stage préprofessionnel durant les vacances (hiver, printemps et été). Pour entériner cette stratégie, «un modèle de convention cadre université-entreprise a été distribué aux exposants afin d'étudier les clauses réglementaires», indique la même source. Plusieurs entreprises ont formulé leur accord de principe pour ensuite sceller ce partenariat. D'autres «ont transmis le modèle à leurs tutelles respectives à Alger pour plus de discussions», est-il précisé. UNE NOMENCLATURE POUR L'INSERTION Le bilan de la 7e édition du Salon de l'emploi a réjoui les organisateurs, qui ont effectué un travail en amont pour réussir leur pari de l'employabilité. Le cap sur la professionnalisation a été amorcé et plusieurs structures ont été mises en place pour que l'université devienne un réservoir de recrutement incitant les entités économiques à le solliciter. En parallèle à la politique de la professionnalisation viendrait l'intégration du statut de l'«étudiant-entrepreneur».Un statut pour ceux qui aspirent à la création d'une entreprise, avec l'assurance d'un accompagnement de «la maison de l'entrepreneuriat» pour une durée d'une année. «…Une nomenclature qui se base sur plusieurs moyens afin de réussir l'insertion des diplômés dans le secteur et le marketing des formations proposées par L'UFMC, l'accompagnement des diplômés à placer leur CV à travers le centre des carrières, le lobbying socioéconomique», a expliqué la même source. En d'autres termes, il est question de «la promotion et du parrainage réalisés par les entreprises, la préparation des étudiants à se projeter dans le monde du travail à travers leurs différents projets professionnels en proposant des solutions innovantes aux entreprises ciblées». La recherche universitaire n'a pas été omise dans cette perspective professionnelle. Mais l'implication du monde de l'entreprise dans la recherche universitaire ne peut se faire du jour au lendemain. Elle exige l'actionnement d'une batterie de mesures contenues dans une politique globale incitative. Pour l'UFMC, «la recherche universitaire est également impliquée pour fusionner avec le secteur socio-économique à travers le renforcement de ses capacités à la réalisation des prestations de service en matière d'étude, de recherche et d'expertise, la réalisation de thèmes en entreprise et de leur cofinancement, la valorisation des résultats de la recherche et enfin l'installation d'équipements et de nombreuses plateformes». Exemple de plateformes visant une forte employabilité des diplômés, celle des biotechnologies végétales aux services de la formation, la recherche et la création d'entreprises. Ou encore le programme Coffee (coconstruction d'une offre de formation à finalité d'employabilité élevée) dont l'objectif premier est de proposer une structure et une méthodologie permettant de créer en Algérie des licences professionnalisantes. C'est d'ailleurs dans cet esprit que la 7e édition du Salon de l'emploi a été programmé. L'université Frères Mentouri a nourri, à cet effet, de grandes ambitions de parrainage : «Nous souhaitons que des professionnels informent les étudiants sur les démarches de candidature à un poste de travail, les profils requis et l'évolution du marché de l'emploi. Nous espérons une grande participation des entreprises à ce Salon et un maximum de réponses favorables.» Les objectifs ont été atteints puisque 57 partenaires ont pris part à ce Salon, activant dans les secteurs de la mécanique, l'agroalimentaire, l'hôtellerie, le BTPH, entre autres. «C'est le début d'une collaboration aux fins de réaliser ensemble des projets communs en faveur du développement local et pour renforcer les échanges mutuels», se réjouit-on.