Les médecins et les infirmiers des structures publiques de santé font souvent face quotidiennement à des patients agressifs. Mais les premiers touchés par la violence en milieu hospitalier sont les urgentistes. C'est le cas du service des urgences médicales et chirurgicales de l'hôpital d'Oran, où l'inquiétude règne depuis la dernière affaire d'agression qu'a subie le personnel de garde la nuit de vendredi à samedi, lorsqu'une femme a été transportée par les membres de sa famille vers ledit service pour être ranimée. Mais cette femme était déjà morte en arrivant aux UMC. Pris d'une crise de nerfs, l'un des accompagnateurs de la défunte a commencé à crier et à agresser le personnel médical de garde au niveau de la salle de déchoquage. Cette personne a agressé un médecin et un policier avant d'être arrêtée par les éléments du service d'ordre. Selon Brahmi Abderrahmane, délégué des médecins internes des hôpitaux de la wilaya, «des agressions physiques, verbales, des injures et des menaces sont notre lot quotidien. On n'accepte pas ce genre de comportement sous aucun prétexte.» «Cette énième agression à l'intérieur de la structure médicale est la goutte qui a fait déborder le vase. Nous revendiquons le renforcement de la sécurité. Nous refusons qu'un malade rentre à l'intérieur du service avec plusieurs accompagnateurs», explique ce médecin. Contacté, le chargé de communication de l'hôpital d'Oran nous a affirmé que «la victime a déposé une plainte et l'agresseur a été arrêté par la police pour agression d'un fonctionnaire en plein exercice de ses fonction et détérioration de biens publics». «Il y a quelques semaines, suite à un incident similaire, la sécurité au niveau du service des UMC a été renforcée par quatre nouveaux agents et deux policiers. Leur nombre est passé de 11 à 15 agents et de 4 à 6 policiers», a-t-il ajouté, avant de saisir cette occasion pour lancer un appel aux citoyens pour être compréhensifs et respecter le règlement afin de permettre au personnel médical d'exercer dans de bonnes conditions.