Cet été 2016 ne ressemble en rien aux précédentes saisons estivales. En effet, l'instruction gouvernementale interdisant catégoriquement toute installation de parasols, tables et chaises au bord des plages et imposant leur location aux estivants est actuellement respectée dans la plupart des cas. De la plage Levée de l'aurore jusqu'à Aïn Achir, en passant par Rezgui Rachid (St-Cloud), Rizzi Amor (Chapuis), Refes Zahouane (Toche) et Belvédère, aucun loueur d'équipement de plage n'impose son diktat. Le service est applicable seulement en cas d'une offre de services où les vacanciers, évitant l'encombrement, sollicitent les jeunes loueurs, installés en retrait, avons-nous constaté sur place. Situation similaire pour les «parkingueurs» qui, chaque saison estivale, accaparent les espaces jouxtant les plages en imposant une «dîme» de gardiennage aux vacanciers allant de 100 à 200 DA. Cette année, la loi est appliquée à la lettre. Aucun parking sauvage n'est toléré par les services de sécurité. Ce qui n'est pas le cas à la plage La Caroube, relevant du territoire de la gendarmerie, où à l'entrée, votre véhicule est accueilli par un jeune en faction vous imposant 100 DA avant d'aller se baigner. Même pour les bateaux de plaisance, un «parking» sauvage est installé au coin de cette plage. Il est imposé aux plaisanciers pour 2000 DA la nuitée. Les garde-côtes tolèrent ce commerce informel mais saisissent toutes les autres embarcations artisanales, notamment celles non enregistrées par la police maritime. Dernièrement, les embarcations clandestines occupant anarchiquement le sable, dès l'accès à la plage, ont été leur cible. Lancée en coordination avec la Gendarmerie nationale, une opération coup-de-poing a permis la saisie de 12 embarcations artisanales non identifiées, trois moteurs et un important lot d'équipement de plongée sous-marine. Non déclarés, ils n'ont pas été réclamés par leur «propriétaire». De par son timing en pleine saison estivale, cette importante opération a été accueillie avec satisfaction par les juillettistes. Arrivés en masse, les aoûtiens, quant à eux, préfèrent la grande plage Djenane El Bey, sur les hauteurs de Seraïdi. Et si l'accès aux parkings est libre à la Baie ouest, comme aiment à l'appeler les Annabis, il n'en reste pas moins que des dizaines de parasols en paille sont installés le long de la plage. Des loueurs de fortune placent des tables et des chaises en plastique et sollicitent toutes les personnes accédant à la plage, sans leur imposer leur matériel, cependant. Très convoitée par les touristes, cette grande plage affiche complet très tôt. D'autres, plus aisés, ont leur destination privée : ils accèdent à la célèbre plage privée Bouna Beach, où tous les services à la carte sont accessibles. Outre le parking, les parasols et les tables au bord de la plage, des jetskis pour les adultes et des pédalos pour les enfants sont disponibles. Un grand restaurant à la carte, des douches à l'eau tiède sont d'autres commodités qu'offre cet établissement. Il y a même un quai flottant destiné aux estivants disposant d'un yacht. Ceux-ci, qui arrivent par la mer peuvent faire une pause dans ce lieu de rêve avant de partir au large. C'est dire que la corniche de Annaba est ouverte à toutes les catégories d'estivants et de bourses. Tout le monde y trouve son compte. En ce mois d'août, Annaba s'est faite particulièrement belle. La rue Ibn Khaldoun (ex-Gambetta) et son cours de la Révolution (ex-Bertania), les plus importantes places publiques de la ville, ont été «libérées» de leurs vendeurs à la sauvette. Et pour mettre fin au retour de ces opportunistes, parfois à cheval, une garde permanente a été mise en place, permettant aux estivants de profiter de toute la beauté des lieux.