Des enseignants ont observé un piquet de grève, hier, entre 10 et 11h, pour «non-octroi, à temps, de la prime de rendement». Un sit-in s'en est suivi dans la rue. Un mouvement de panique a caractérisé, hier, le collège Hamdani Malika, situé au cœur de la ville de Tiaret. Les élèves de cet établissement, sortis entre 10 et 11h après le sit-in organisé par le personnel enseignant, auraient saccagé le mobilier et s'en seraient pris aux véhicules stationnés devant la porte. Contactée pour connaître sa version des faits, la directrice de l'éducation, Boukabouss Hadouda, a «regretté que des enseignants puissent tenir un piquet de grève, fut-il d'une heure, pour réclamer une prime qui ne saurait tarder à être versée». «Les enseignants doivent comprendre que le versement de quelques salaires ou indemnités exige l'avis du contrôleur financier» mais en tout cas «la prime devra être honorée au plus tard mercredi», lâche-t-elle avec dépit. Notre interlocutrice qui fait face à d'interminables problèmes qui éclatent ici et là, au gré des humeurs et de la non-satisfaction de certaines revendications, dont celles objectives comme l'indisponibilité des places pédagogiques (cas des élèves de Tousnina) ou de transport scolaire (commune de Sidi Bakhti), dira que «des sanctions tomberont fatalement sur ceux et celles qui ont fait preuve d'inconscience dans la bonne marche du service et de l'inexécution des directives» sans citer nommément les responsables concernés. La grogne au CEM Hamdani Malika intervient alors qu'à Rahouia, les élèves du lycée Mesri Missoum pestent contre certains dysfonctionnements nés d'une mauvaise application de la carte scolaire.