Le conseil de discipline de l'université Abbès Laghrour, réuni le 25 octobre, a notifié sa décision aux étudiants concernés. Quatre d'entre eux, de la faculté des sciences de la vie, ont reçu des décisions conservatoires de mise à pied. L'administration a déposé, en même temps, une plainte contre eux, les accusant d'entraver l'activité de l'établissement et de menacer les étudiants afin de les amener à rejoindre une grève, considérée comme illégale par l'administration. Cette dernière a gelé l'activité du bureau local de l'Union nationale des étudiants algériens (UNEA), qui a mené cette grève. Les étudiants ont boycotté les cours au niveau de toutes les facultés de l'université, ils dénoncent «la dégradation des conditions socio-pédagogiques ainsi que l'insécurité qui règne dans l'université, causée par les agents de sécurité eux-mêmes», a déclaré un responsable de ce mouvement rencontré sur les lieux, et d'ajouter : «La direction a refusé toute forme de dialogue avec notre organisation, alors que le ministre lui-même proclame son attachement au dialogue avec les partenaires sociaux.» Selon les représentants des étudiants, d'autres formes de protestation ne sont pas à écarter dans les prochains jours et un semestre blanc est devenu inévitable dans ces circonstances.