Pourchassée hier matin par les unités des forces navales, peu après son départ à partir de la plage de Oued Bagrat, la dernière embarcation qui transportait 7 harraga a été contrainte de rebrousser chemin pour éviter l'arrestation de ses passagers. Les unités des garde-côtes et la gendarmerie de la wilaya de Annaba ont appréhendé, ces dernières 48 heures, un total de 105 candidats à l'émigration clandestine alors qu'ils se dirigeaient à destination de la rive européenne, avons-nous appris de sources sécuritaires. Ils étaient massés à bord de huit embarcations de construction artisanale. Pourchassée hier matin par les unités des forces navales, quelques moments après son départ à partir de la plage de Oued Bagrat, la dernière embarcation qui transportait 7 harraga a été contrainte de rebrousser chemin pour éviter l'arrestation de ses passagers. Mais c'était sans compter sur la présence des gendarmes qui, alertés par les gardes-côtes, les attendaient de pied ferme sur les rochers de Ras El Hamra, où ils ont été arrêtés. La veille, deux autres embarcations artisanales à bord desquelles avaient pris place 18 jeunes ont connu le même sort au large des côtes annabies, où ils ont été interceptés, arrêtés et ramenés sur la terre ferme par les mêmes unités des garde-côtes. Ils ont rejoint, penauds, 70 autres malheureux aventuriers. Ces derniers, qui s'étaient ébranlés dans la nuit de jeudi à partir de différentes plages de la wilaya, dont Sidi Salem (El Bouni), Seybouse (Annaba) et Oued Bagrat (Séraïdi), n'ont pas pu éviter les patrouilles des forces navales algériennes. Bien qu'elles soient de couleur grise pour éviter d'être repérées, les cinq embarcations artisanales qui les transportaient ont été détectées par les radars avant d'être interceptées dans trois différentes opérations. Toujours selon les mêmes sources, les candidats à la harga sont âgés de 18 à 31 ans. Originaires de différents quartiers de la wilaya de Annaba, ils ont subi un contrôle médical et deux d'entre eux, blessés, ont été transférés au service des urgences de l'hôpital Ibn Rochd de Annaba. Les autres ont été auditionnés par la police militaire et seront présentés aujourd'hui devant le parquet près le tribunal de la même ville à l'effet de répondre de leur acte, à savoir la tentative de quitter le pays clandestinement. En dépit de l'entrée en vigueur depuis le 8 mars 2009 de la criminalisation de l'acte de quitter le pays clandestinement, des jeunes continuent à braver les risques de la mer pour fuir l'Algérie.