Une nouvelle affaire Rachid Nekkaz ? En tout cas, l'ancien candidat à la présidentielle de 2014 n'y va pas avec le dos de la cuillère pour accuser deux hauts responsables algériens pour avoir ordonné son expulsion. Dans une vidéo enregistrée le jeudi 8 décembre depuis l'aéroport Houari Boumediène, Rachid Nekkaz, debout face à la caméra, son passeport algérien à la main, affirme avoir été «kidnappé» sur l'autoroute d'Alger pour être «expulsé» du pays. «Je suis obligé de prendre un vol pour Paris. Ils m'ont expulsé de mon pays et m'ont dit de retourner en France», dénonce M. Nekkaz dans cet enregistrement. «Nous ne pardonnerons ni à M. Sellal ni à M. Ouyahia», conclut l'ancien candidat à la présidentielle. Mais son premier enregistrement posté le même jour jette le trouble sur ses affirmations. Dans un enregistrement filmé depuis sa ville natale de Aïn Merad, dans la wilaya de Chlef, le spécialiste du buzz médiatique reconnaissait être obligé de pointer deux fois par semaine, «les lundis et les jeudis au commissariat», depuis qu'il a été placé sous contrôle judiciaire par la justice française. Des propos qui mettent à mal ses accusations d'expulsion du territoire national. Dans la même vidéo, il affirmait avoir été «contraint de quitter la ville de Hassi R'mel, dans la wilaya de Laghouat», escorté par plus de «200 éléments des forces de l'ordre», sur injonction du Premier ministre Abdelmalek Sellal. «Pourquoi veut-on m'empêcher de me rendre dans les villes d'Algérie ?» demande le trublion de la politique. «1,5 million de martyrs sont morts pour que ce pays soit libre et non pas pour qu'il devienne la propriété de MM. Sellal ou Ouyahia», accusait M. Nekkaz. Officiellement, aucune réaction n'a été enregistrée. Mais une source sécuritaire a affirmé à un site d'information que Rachid Nekkaz n'a jamais fait l'objet d'un acte d'expulsion tout en veillant à préciser qu'il est un citoyen algérien et qu'il ne peut donc pas être expulsé. Les ennuis judiciaires de celui qui projette d'enregistrer un duo avec le rappeur Double Kanon ont commencé avec ses actions contre les biens immobiliers des dirigeants algériens en France. Il avait organisé une série de rassemblements devant les immeubles parisiens abritant les appartements de hauts responsables du pays. En outre, des personnalités françaises dont l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, Nadine Morano, ont réclamé l'interdiction du territoire français et le blocage des comptes bancaires de l'homme d'affaires algérien, connu notamment pour son soutien aux femmes verbalisées pour port de la burka ou du burkini. Par ailleurs, lors de la présidentielle de 2014, Rachid Nekkaz avait déjà fait parler de lui. Il avait annoncé que le véhicule que conduisait son frère et qui contenait ses 62 000 parrainages avait disparu dans la nature !