C'est en présence d'une assistance nombreuse, composée d'anciens compagnons d'armes, d'intellectuels et de journalistes, que le livre Dans les maquis de la liberté, récit d'un rescapé du commando Ali Khodja, a été présenté lors d'une conférence de presse à Alger. Parmi ces compagnons d'armes, on pouvait apercevoir, entre autres, le commandant Azzeddine, commandant de la Wilaya IV, Lakhdar Bouregâa, officier supérieur de l'ALN, Mohamed Boudaoud, colonel de la Wilaya IV, Youcef Khatib, la résistante Baya El Kahla, ainsi que plusieurs rescapés. Publié par les éditions Rafar et écrit par le journaliste Mustapha Aït Mouhoub, l'ouvrage de 192 pages se décline sous la forme de mémoires et de témoignages à la fois. Dans un style simple, le lecteur est amené à découvrir comment Si Mustapha Blidi s'est enrôlé dans les rangs de l'ALN avec une version de l'histoire telle qu'il l'a vécue. Il revient avec beaucoup de modestie sur son enfance, sur sa vie dans le maquis de la Wilaya IV entre 1988 et 1957, sans omettre de lever le voile sur les difficultés qui ont émaillé la Révolution et les efforts qui ont été consentis par la Zone automne d'Alger. Mustapha Blidi a averti qu'il n'est ni un intellectuel ni un historien. Selon lui, chaque Algérien qui a participé à la Révolution algérienne se doit de restituer les faits au peuple et surtout aux jeunes. Pour Abdelkader Blidi, son ouvrage n'est qu'une modeste contribution pour l'entretien de notre mémoire. Prenant la parole, la voix nouée par l'émotion, Abdelkader Blidi s'est dit touché par la présence de ses compagnons de combat. Il indique que le livre qu'il a réalisé est destiné à la jeunesse algérienne qui se doit de connaître son histoire par les actants de la Révolution. «Un peuple dépourvu de son histoire ne saura jamais d'où il vient ni où il se dirige. Je suis fier de dire que je suis un paysan-né. Quand nous étions au maquis, nous allions dans les maisons de ces paysans pour manger. Vous vivez avec eux. Ils ont sacrifié leur vie et leurs biens pour les maquisards. Je ne les ai pas oubliés», dit-il. Le moudjahid Abdelkader Blidi espère que son livre sera utilisé par des historiens algériens qui sauront en tirer profit, notamment pour consigner ces informations précieuses dans leurs ouvrages. L'orateur n'omettra pas d'évoquer les noms des personnes qui lui ont sauvé la vie, à l'image, entre autres, du professeur Bachir Mentouri, Belkhodja, Boudraâ d'Oran, Salah, l'anesthésie de Tébessa, et Mme Donna. Ils ont passé des nuits entières avec moi sachant que j'étais blessé à la main et au cœur.