En plein Oran-Est, la résidence El Bahia 144 Logements, à haï Fellacouène, se trouve dans un état déplorable…tout à l'opposé du nom qu'elle porte. Voirie totalement dégradée (nids-de-poule, goudron inexistant en plusieurs endroits), fouilles non remises en état suite aux interventions des différents opérateurs, à l'exemple de la Seor, tampons des chambres de tirage totalement détériorés, laissant des trous béants qui constituent de véritables «pièges» pour les passants. «D'ailleurs, dernièrement, un vieux du quartier a fait une chute et s'est blessé au visage», témoigne une résidante. «Même le toilettage du quartier (désherbage, élagage), on le fait seuls sans aucune aide de l'APC, et on loue des camions à nos frais (2000 DA la navette) pour évacuer les détritus», révèlent des habitants. En fait, une cité oubliée comme ne cesse de le rappeler le comité de quartier dans ses démarches auprès des autorités locales : «Notre cité n'a jamais bénéficié d'une opération d'aménagement depuis sa création en 1984.» De nombreuses démarches qui sont, jusqu'à présent, restées vaines. Voyant que les choses ne bougeaient pas, alors que les quartiers Dar El Beida et El Barki, entourant leur résidence, venaient de bénéficier d'une opération d'amélioration urbaine, le comité de quartier a tenté, il y a environ deux mois, d'avoir une entrevue avec le chef de daïra, mais, là aussi, vainement. «On s'y est rendus à plusieurs reprises et un agent nous a signifié que le chef de daïra ne reçoit pas, qu'il n'y a pas de jour de réception et que, pour le voir, nous devons lui adresser une demande… par voie postale et indiquer le numéro de téléphone pour être appelés», déplore le président du comité. A se demander si la journée de réception hebdomadaire consacrée aux citoyens n'est pas de mise à la daïra d'Oran, et là encore, il s'agit d'un comité de quartier. Quoi qu'il en soit, la demande avec un état des lieux a été envoyée, il y a plus d'un mois (le 10 janvier 2017) et des copies ont été adressées au wali et au P/APC. «Nous venons de recevoir un accusé de réception de la wilaya mais aucune réponse de la daïra», a révélé, hier, le président du comité. Les habitants de la résidence El Bahia sont, pour la plupart, des retraités, qui vivent actuellement avec leurs enfants et petits-enfants et qui ne souhaitent qu'une amélioration de leur cadre de vie. «Nous avons déjà exposé notre problème, il y a plus d'une année, au niveau du chef de cabinet du wali en présence du délégué de l'APC du secteur urbain des Castors dont nous dépendons et du responsable de l'aménagement du territoire et on nous a promis une prise en charge, mais on ne voit rien venir», expliquent les représentants du quartier en se demandant ce qu'il faut faire de plus pour être entendus.