En raison de la croissance démographique rapide d'un pays majoritairement jeune, la place occupée par l'université dans cette science, elle-même assez nouvelle qu'est la prospective, est indéniable. Appréhendée par un secteur clé dans le développement du pays, l'université en tant que levier économique et centre de rayonnement culturel était hier à la dernière session ordinaire d'automne de l'APW au cœur d'un grand débat avec une projection dans le futur. Pour cet élu du parti des travailleurs (PT), il faut dès à présent se soucier de la réalisation d'une université à Bouira, car d'après l'état prévisionnel qu'il a établi, l'effectif des étudiants en 2028 atteindrait (tant la prospective n'est pas une science exacte) les 38 000 à 50 000. Pour l'heure, il se situe autour de 6000. Il pourrait être de 12 000 en 2008 et 2009, selon le directeur du centre universitaire. La préoccupation de l'heure ne s'articule pas autour des places pédagogiques en nombre supérieur par rapport à celui des étudiants, mais en la création d'autres filières telles que les mathématiques, les sports, les langues étrangères et les sciences humaines et sociales. La préparation du diplôme de capacité en droit pose par exemple problème au niveau du centre universitaire. Pour résoudre ce problème, le responsable de ce centre envisage trois solutions : ouvrir une annexe pour la préparation de ce diplôme au sein du centre universitaire lui-même ou à l'Université de Tizi Ouzou (démarche déjà entreprise auprès du ministère de l'Enseignement supérieur, selon l'intervenant) ou obtenir de cette université une dérogation pour accepter plus des 40 places accordées pour la préparation du capa pour chacune des trois wilayas limitrophes, à savoir Béjaïa, Boumerdès et Bouira. La demande pour la préparation de ce diplôme avoisine aujourd'hui les 130 aux dires du même responsable. A moyen terme, pour accueillir en 2008-2009 les quelque 12 000 étudiants potentiels, élus et instances administratives se penchent d'ores et déjà sur la nécessité de dégager une assiette foncière de 6 ha pour l'extension du centre universitaire qui s'étend sur une superficie estimée à 12 ha.