Un conflit a éclaté entre les différents syndicats autonomes du secteur de l'éducation et la commission de wilaya des œuvres sociales. Quatre syndicats autonomes du secteur de l'éducation (Cnapeste, Unpef, CLA et SNTE) se sont réunis en conclave et ont conjointement ratifié un communiqué qu'ils ont rendu public pour dénoncer ce qu'ils ont appelé «la dégradation dans la gestion des affaires de la commission de wilaya des œuvres sociales». La lenteur dans le traitement des différents dossiers et autres sollicitations des travailleurs, notamment pour les cas de prêts, d'aides ou des différentes formules de subventions et surtout l'annulation des programmes de vacances d'été, ont été à l'origine des réserves soulevées par les représentants des employés de l'éducation. «Nous n'avons pu rester indifférents devant l'avalanche des revendications parvenues à nos instances par les employés», ont écrit les syndicalistes dans leur communiqué sans épargner la commission de wilaya des œuvres sociales qu'ils accusent d'immobilisme. «Les orphelins, les veuves, les concernés par les opérations de circoncision, les handicapés, les victimes des catastrophes et les retraités, tout ce monde se plaint du blocus qui règne dans les rouages de cette instance supposée être créée pour venir à leur rescousse», ont dénoncé les signataires du communiqué. Le président de la commission de wilaya des œuvres sociales a, quant à lui, rejeté en bloc ces accusations. «Au lieu de se précipiter et se lancer dans cette machination afin de flouer les employés du secteur, ils auraient dû se rapprocher de nos services pour plus de renseignements sur la situation de l'instance», a souligné le président de la CWOS, en affirmant que «tout a éclaté suite à l'annulation des programmes des camps de vacances, auxquels seulement quelques employés parmi les 1400 se sont annuellement habitués», a-t-il dit. «Pourquoi ont-ils alors attendu la fin de l'année pour se manifester s'ils se préoccupaient réellement des problèmes des employés ?» lance-t-il, en exhibant le tableau des différentes opérations effectuées durant l'exercice de 2016. «Contrairement à ce qu'ils ont avancé dans leur communiqué commun où ils nous accusent d'immobilisme et d'indifférence à l'égard des sollicitations des employés, notre tableau récapitulatif, dont une copie a été adressée à la tutelle en juin dernier, rapporte qu'on a réalisé pas moins de 4014 subventions en 2016», a noté encore le président. Et de préciser : «Ce n'est que vers la fin de l'année 2016 qu'on a reçu l'enveloppe financière estimée à 17 milliards de centimes et nous l'avons consommée en janvier 2017, surtout que 80% de cette masse a servi au versement des primes de départ à la retraite.» «Les syndicalistes devaient se braquer sur ce problème et revendiquer la totalité des 3% de la masse salariale comme prévu dans le décret présidentiel, et non s'attarder sur des futilités qui n'avancent pas les affaires des travailleurs du secteur. Je ne pourrais m'aventurer sur le sujet des colonies de vacances comme c'était le cas avant et priver certains de leurs primes ou subventions», a-t-il lancé. «L'ère des privilèges est révolue, les œuvres sociales sont là pour venir en aide aux employés dans le besoin. Les subventions pour départ à la retraite ont consommé 15 milliards et nous nous sommes appuyés sur le reliquat de 2015 pour honorer la grande partie des autres engagements», a conclu le président, en refusant de se plier «aux desseins des syndicalistes» qui tentent, selon lui, «une mainmise sur l'instance».