« Onze nouveaux cas de brucellose animale se sont déclarés à Aïn El Orak et à El Bayadh », indique-t-on à l'Inspection vétérinaire de la wilaya où l'on précise que « l'essentiel des contaminations se situe dans la première localité, foyer traditionnel de la maladie. » Neufs bêtes d'un élevage caprin et une vache ont été atteints. Le onzième cas est apparu sur une génisse dans la commune du chef-lieu de wilaya. Les services Vétérinaires réitèrent, à ce sujet, les recommandations aux éleveurs qui sont invités à « se conformer aux indications qui leurs sont fournies par les équipes mobiles. » Les consommateurs sont, quant à eux, exhortés par les autorités vétérinaires à « vérifier la provenance du lait mis sur le marché. » Il faut dire que l'immunisation du cheptel n'est souvent pas pratiquée dans la région. Ceci expose donc le cheptel à un grand risque de contamination de la bactérie Brucella. L'on relève au passage que si le traitement d'une bête atteinte revient à quelque 5 000 DA, la manifestation de la maladie chez l'homme peut coûter entre 70 000 et 80 000 DA en soins médicaux, pour un rétablissement qui reste aléatoire. « Aide insuffisante » Sur un autre chapitre, les éleveurs jugent que les aides que l'Etat leur apporte pour pallier à la sécheresse sont « insuffisantes ». « Sur les 13 369 paysans qui entretiennent une activité pastorale, recensés par la Chambre de l'Agriculture, seuls 250 d'entre eux ont pu recevoir les quotas en aliment de bétail, qui leurs sont alloués par le programme additionnel de soutien », affirme une source proche de cet organisme. L'apport en aliment venu pour atténuer les effets de la sécheresse sur la ressource animale, afin d'en assurer la régénération, a nécessité 260 000 quintaux d'orge et concerne 65 000 têtes. Malgré les facilités accordées en matière de distribution et la large disponibilité d'un produit pécuniairement accessible, 1'opération n'a pas eu l'impact escompté, en raison des restrictions imposées par les textes. Outre la carte d'éleveur et une fiche signalétique délivrées par les services agricoles de la wilaya, le bénéficiaire devra posséder un certificat de vaccination de son cheptel, établi par l'Inspection vétérinaire, pour attester que le troupeau auquel est destinée la ration de 400 gr par jour et par bête est indemne de pathologies. Contraintes que la plupart des éleveurs n'ont pu surmonter, pour se retrouver à la merci des spéculateurs qui écument le marché de l'aliment du bétail, comme unique alternative au reste des propriétaires d'un cheptel de 1,2 millions de têtes. Les services vétérinaires, quant à eux, déplorent « le peu d'enthousiasme » dont font preuve les éleveurs quand il s'agit de signaler les maladies qui font leur apparition au sein des troupeaux, les plus grandes réticences à immuniser les bêtes au moyen de la vaccinothérapie et encore moins de procéder à l'enfouissement des cadavres lorsque des bêtes périssent. A ce titre, préciseront-ils, « les manifestations de fièvre catarrhale ou Blue Tongue, dont il ne subsiste plus que dix cas à Boussemghoun, se réduisent progressivement grâce aux variations climatiques saisonnières, favorables à l'augmentation du taux d'humidité qui stoppe la propagation. » Et d'ajouter que « 1 815 ha constitués de foyers infectieux ont été traités au cours de la période précédente. »