Le dispositif de lutte contre les zoonoses, maladies animales à déclaration obligatoire, a été considérablement renforcé ces trois derniers mois, selon une source de la direction des services agricoles (DSA) de Constantine, où l'on précise que les résultats obtenus sont jugés très satisfaisants, grâce notamment aux efforts déployés lors d'une campagne de vaccination menée à grande échelle pour prévenir tout foyer épidémique qui pourrait s'avérer catastrophique pour le cheptel. Selon un bilan établi par l'inspection vétérinaire de la DSA, cette opération a touché un cheptel de 207 799 têtes contre 144 917 têtes vaccinées durant la campagne 2004. Le détail de cette opération fait état de 28 229 bovins vaccinés contre la fièvre aphteuse, dont on connaît les terribles conséquences au moindre signe d'infection. En 2004, le bilan affiche le nombre de 21 777 bovins vaccinés. Concernant la vaccination antirabique, celle-ci a touché 17 582 bovins appartenant à 1587 éleveurs. La campagne anticlavelée a atteint, pour sa part, un niveau jamais atteint à ce jour, affirme le directeur des services agricoles, qui précise que 161 988 ovins ont bénéficié d'une couverture de vaccination. Largement plus que durant l'exercice précédent, affirme notre interlocuteur, sachant qu'à cette période, le nombre de bêtes vaccinées était de 119 432. A cet effet, ce dernier met l'accent sur le fait que le renforcement des effectifs vétérinaires déployés sur le terrain a été déterminant dans la réussite de cette opération. Une action rendue possible, nous précise-t-il, grâce à la mise en application du décret exécutif no 03-173 du 14 avril 2003 et de l'arrêté interministériel fixant les modalités de rétribution des vétérinaires praticiens exerçant à titre privé et qui sont venus renforcer les faibles effectifs des vétérinaires du secteur public. Mandatés et réquisitionnés par les services compétents, conformément à la loi, les premiers nommés ont permis de mener à bien cette campagne de vaccination ainsi que les autres étapes du dispositif de lutte contre les zoonoses qui a couvert les 12 communes de la wilaya. Dans ce canevas, la surveillance et la couverture sanitaire des petits élevages et les opérations d'assainissements menées auprès des exploitations du cheptel laitier se sont nettement améliorées, selon les services compétents de la DSA, qui estiment, par ailleurs, que les dispositions drastiques mises en œuvre ont permis de limiter considérablement le nombre de bêtes infectées par la brucellose et la tuberculose. Une avancée appréciable quand on sait que l'homme peut être contaminé dans les deux cas. S'agissant de la tuberculose, la contamination se fait par inhalation de poussières provenant des étables où se trouvent les animaux malades, ou par ingestion de lait ou de viande, ce qui constitue, selon l'inspection vétérinaire, le mode de contamination le plus fréquent. Concernant la brucellose ou fièvre de Malte, on affirme que c'est une maladie hautement transmissible à l'homme et qu'elle peut faire des ravages chez les bovins, les ovins et les caprins. Et, à plus forte raison, chez l'homme contaminé.