Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, semble avoir repris (totalement) la main après la réunion avec les présidents de clubs tenue jeudi dernier à Hussein Dey. Pour une fois, et ce n'est pas de coutume, le président de la LFP a fédéré autour de lui toutes les composantes des Ligues 1 et 2. Tous ont parlé de la même voix sur les sujets qui fâchent. A savoir, le calendrier, les dettes, les cotisations CNAS et autres charges patronales et sociales, Les contrats, les subventions et aides accordées par les pouvoirs publics… Mahfoud Kerbadj a profité de la rencontre avec ses homologues présidents de club des Ligue 1 et 2 pour attirer leur attention sur «les dangers qui les menacent à cause de la politique salariale suivie depuis l'instauration du professionnalisme en 2010-2011». Il affirme «être très inquiet sur cette question épineuse des salaires. Les clubs doivent opter pour une politique réaliste en matière de salaires. Leur existence est en jeu. Par exemple, il est inadmissible que des clubs retiennent à la source les cotisations des joueurs et ne les versent jamais. C'est dangereux. Certains jouent avec le feu. La fédération et la ligue n'ont ménagé aucun effort pour résoudre le problème des cotisations. Grâce à la diligence et la compréhension des responsables de la CNAS, les trois parties ont trouvé un accord pour solutionner le problème. Malheureusement, l'accord n'a pas été suivi d'effet». La CNAS et la LFP vont reprendre les négociations sur ce dossier dans les toutes prochaines heures. Ce dossier risque de traîner en longueur à cause des réticences des clubs qui ne semblent pas convaincus du bien-fondé de l'acte de cotisation auquel sont soumis tous les salariés et employés. Dans le programme de la saison 2017-2018, le président de la LFP table sur un retour progressif à la normale en matière de salaires et versement des cotisations, la seule garantie pour assurer la pérennité des clubs professionnels «qui vont être confrontés à une situation très difficile au cours des prochains mois», prédit Mahfoud Kerbadj. Sera-t-il entendu ? Rien n'est moins sûr. Les derbies algérois au 5 juillet Tirant les leçons de la fin de saison 2017-2018 qui n'en finissait pas à cause de motifs endogènes et exogènes, il annonce que «des règles seront énoncées avant l'entame du prochain exercice et tous les clubs, sans exception, s'y conformeront. Ceux qui seront engagés dans les compétitions continentales et zonales signeront un accord par lequel ils s'engageront à jouer les matchs de championnat et de retard dans un délai qui ne dépassera pas 24 heures ou exceptionnellement 72 heures après le match international. A cause de la Coupe du monde Russie 2018 toutes les compétitions nationales s'achèveront au plus tard en mai 2017. La ligue a retenu le principe de programmer les deux premières journées le 26 août et au début du mois de septembre, pour ensuite enclencher avec des matchs le week-end et en milieu de semaine afin de boucler la phase aller avant la fin de l'année 2017, pour parer à toute éventualité et/ou perturbation du calendrier pour des raisons ou motifs indépendants de la volonté de la ligue». Mahfoud Kerbadj confirme que «les derbies algérois auront lieu au stade du 5 Juillet durant le prochaine saison», il souhaite «une modification des règlements de la coupe d'Algérie afin d'éviter les affres vécus lors des deux dernières saisons en matière de domiciliation», et il préconise aussi «de faire jouer les matchs sur terrain neutre à partir des 32es de finale». La proposition sera-t-elle suivie d'effet ? La balle est dans le camp de la fédération parce que la coupe d'Algérie est sa propriété. A noter qu'il n'est pas exclu que Mahfoud Kerbadj fasse l'impasse sur la rencontre président de la FAFprésidents de clubs de L1 et L2. Le patron de la LFP n'a pas apprécié que le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, fixe unilatéralement la date du rendez-vous (24 juillet) sans avoir consulté préalablement son collègue de la LFP.