Les opérations de démolition de l'ancienne garnison militaire française, dans la commune de Sidi Merouane provoquent l'indignation des moudjahidine et des enfants de chouhada. Qualifiant cette opération de grave précédent contre la mémoire historique de la région, la famille révolutionnaire s'offusque et appelle les autorités municipales à «arrêter dans l'immédiat ces travaux dévastateurs pour la mémoire» et à penser à dédier la bâtisse à l'histoire de la Guerre de Libération en y réalisant un musée par exemple. Les travaux de démolition lancés ce lundi ont déjà touché le mur de la caserne, une guérite et un bloc d'habitations utilisé anciennement par des officiers français. La garnison compte, en outre, une église érigée en 1871 et un centre de torture souterrain, dont la construction remonte au début des années 1900. Une source de l'APC assure que le bâtiment religieux chrétien ne sera pas rasé, bien qu'il ne soit pas classé monument historique, autant que les marches, en pierre taillée, qui y mènent. A signaler que l'APC projette d'édifier, en lieu et place de l'ancienne garnison militaire, son nouveau siège administratif.