Dans une courte virée à Jijel, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, a tout juste fait un déplacement au camp de vacances de Bordj Blida, à El Aouana, pour s'enquérir des conditions de séjour des enfants en colonie de vacances. Mais au-delà de cette courte visite, effectuée mardi dernier, c'est tout le secteur de la jeunesse et des sports qui a raté l'opportunité d'exposer au ministre les difficultés dans lesquelles il se débat. Des cadres du secteur ont souhaité voir le ministre aller s'enquérir de la situation des projets qui traînent à Jijel et dans plusieurs communes. «Le plus important, c'est le terrain du stade Hocine Rouibah, qui a bénéficié d'un projet pour sa réhabilitation, que le ministre aurait pu inscrire dans le programme de sa visite pour s'enquérir de la situation des travaux», a-t-on murmuré dés l'annonce du déplacement de Ould Ali à Jijel D'autres ont émis le vœu que le ministre se déplace à El Milia, Taher et Sidi Marouf pour constater de visu le grand retard dans la réalisation de trois piscines semi-olympiques. Ces projets, à l'image de celui de la piscine d'El Milia, sont bloqués depuis plusieurs années pour des histoires d'avenants ou de contrats de bureaux d'études à résilier. A Sidi Marouf, un projet similaire a subi les contraintes d'un affaissement de terrain, qui a fini par bloquer les travaux. A Taher, les travaux de la piscine semi-olympique connaissent le même sort. En marge de cette visite, des députés et des sénateurs ont cependant approché, a-t-on appris, le ministre pour lui exposer les problèmes du secteur. «Ils ont même émis le vœu d'aller le voir dans son bureau pour lui présenter les détails», nous a-t-on confié. A Jijel, l'opinion sportive a été secouée, il y a quelques mois, par le scandale du terrain du stade Hocine Rouibah, qui connaît une dégradation avancée, et dont des images ont été largement diffusées sur le Net pour dénoncer cette situation. Un projet pour sa réhabilitation a été lancé, mais les travaux traînent encore. Dès sa prise de fonction à Jijel, le wali, Bachir Far, s'y est déplacé pour s'enquérir de l'état des travaux, mais les sportifs sont toujours dans l'attente de la réhabilitation de ce stade. A la DJS, on ne manque pas de confier que tous ces projets sont pris en main, chacun selon la situation qu'il présente, mais sur le terrain les retards sont toujours d'actualité. Un responsable chargé du suivi de ces opérations est allé jusqu'à rassurer sur la reprise imminente des travaux à la piscine semi-olympique de Sidi Marouf. Il a fait état du début de la pose de la pelouse du stade Hocine Rouibah et a rassuré que les projets des piscines de Taher et d'El Milia sont pris en charge, même si le cas de cette dernière présente une situation plus compliquée de par le grand retard qu'elle a enregistré dans sa réalisation.