En instruction depuis plus de 2 ans et demi, l'affaire des 81,095 kg de cocaïne trouvés en pleine mer à proximité des îles Habibas va enfin être jugée, apprend-on de sources judiciaires. Le procès a été fixé à la fin de ce mois, au niveau du pôle judiciaire spécialisé d'Oran. Une affaire qui, depuis son éclatement, a fait couler beaucoup d'encre. Rappel des faits : le 25 janvier 2015, les gendarmes de Bouzedjar recoivent un appel émanant des gardes-côtes portant sur une importante quantité de cocaïne, 63 plaquettes, trouvée en mer. Selon les instructions entreprises, cette importante quantité de cocaïne a été trouvée par des pêcheurs se trouvant au large de Bouzedjar. Un de ces pêcheurs a contacté son père, lui expliquant qu'il venait de trouver 3 sacs de cocaïne dans les flots. Son père lui donnera alors le numéro de téléphone d'un officier de la marine au port de Bouzedjar pour qu'il l'appelle, ce qu'il fera sur le champ. Ce dernier lui demandera de ne toucher à rien avant que n'arrivent les autorités. Mais suite à cette grande saisie, d'autres petites affaires ont éclaté et une quantité de cocaïne de 500g a été saisie à Oued Fodda le 13 mars 2015 et 1 kg à Blida le 22 mars 2015. L'analyse physiologique faite sur ces saisies démontrera qu'il s'agit du même produit que celui trouvé en mer. L'enquête a démontré que ce sont 4 sacs qui ont été repêchés et un a été détourné par les pêcheurs, selon leurs premières déclarations devant les gendarmes. Des déclarations qu'ils réfuteront en instruction expliquant qu'ils ont agi sous la contrainte, tout comme ils tenteront de charger des militaires. D'autres mis en cause dans cette affaire avaient révélé avoir vendu à un réseau marocain une importante quantité de la cocaïne détournée. Cette même enquête permettra d'interpeller plus d'une vingtaine de personnes, dont certaines après que des signes de richesse apparente ont été relevés dans leur train de vie. 31 personnes défileront à la barre du pôle judiciaire, certaines sont déjà écrouées et les autres sont en liberté.