En dépit des restrictions budgétaires, le secteur du logement connaît une dynamique avérée. Des projets de réalisation de 250 000 logements toutes formules confondues ont été enregistrés au niveau de la capitale. Le chiffre a été avancé par le directeur du logement, M. Loumi. Le programme se veut donc ambitieux et d'envergure, puisque le nombre de logements qui sont en cours de réalisation dans la capitale représente 10% du nombre global à l'échelle nationale et concerne les formules social, participatif, locatif et promotionnel public. Les inquiétudes exprimées par les souscripteurs au logement AADL, quant au manque de financement occasionné par les restrictions budgétaires, semblent se dissiper au fur et à mesure que les responsables du secteur multiplient les déclarations rassurantes. Quelque 155 000 logements seront réalisés dans le cadre du programme AADL, malgré la conjoncture financière difficile. Des rumeurs colportées par un certain nombres de citoyens sur l'absence de financement pour l'accomplissement de ces projets avaient entraîné des inquiétudes intenses, «nous sommes entrés dans une interminable expectative. Nous avons attendu ces clarifications qui nous ont rassurés», confie un souscripteur qui s'est acquitté du premier versement. Outre le logement AADL, 18 000 logements promotionnels aidés sur 26 200 unités programmées à Alger, seront livrés avant la fin de 2017. Notons que la souscription à cette nouvelle formule sera possible à partir de 2018. Signalons que l'habitat précaire dans la capitale ne concerne pas seulement les sites de baraquements et les bidonvilles. La précarité existe également au niveau du tissu urbain du centre- ville. Le vieux bâti est une problématique qui a été prise en charge par les instances de la wilaya depuis déjà quelques années. Le programme tracé par la wilaya permettra la réhabilitation de 54 000 logements et bâtiments. Ce programme entre dans le cadre de l'embellissement de la capitale et du programme du Plan stratégique de la capitale à l'horizon 2029. Ces travaux spécifiques connaissent néanmoins quelques difficultés du fait que la réhabilitation des immeubles est engagée, alors que les habitants se trouvent sur place. Les chantiers sont installés et défaits quotidiennement. En dépit de cette situation, des immeubles sur les artères principales ont été merveilleusement restaurés. Ces bâtisses, vieilles de plus d'un siècle, ont retrouvé un éclat et une jeunesse poignants. A la rue Hassiba Ben Bouali, les échafaudages installés ici et là sur les devantures des immeubles renseignent sur l'envergure de l'opération qui devra, dans une seconde phase, pénétrer dans les ruelles et venelles secondaires. La réhabilitation du vieux bâti dans la capitale permettra de hisser la cité à un rang supérieur pour en faire réellement une capitale attrayante au niveau de la Méditerranée.