Selon le secrétaire général de l'ONU, cette guerre est «contraire aux intérêts du peuple du Yémen», en proie à la «pire crise humanitaire au monde». Dix-sept millions de personnes ont besoin d'aide alimentaire, dont 7 millions risquent la famine. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a qualifié cette semaine de «stupide» la guerre au Yémen, contraire, selon lui, aux intérêts mêmes des pays engagés, et dit espérer que l'acheminement de l'aide humanitaire sera facilité. «Je trouve que c'est une guerre stupide (...), contre les intérêts de l'Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis», a déclaré le responsable lors d'un entretien à la chaîne américaine CNN. «Et même du point de vue de l'Iran, je ne vois pas (non plus) d'avantage, parce que le Yémen est trop loin pour avoir une influence significative dans la région», a-t-il ajouté. Le conflit oppose actuellement les rebelles houthis, soutenus par l'Iran et qui contrôlent la capitale Sanaa, au camp du président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenu par une coalition commandée par l'Arabie Saoudite. Pour M. Guterres, cette guerre est aussi «contraire aux intérêts du peuple du Yémen», en proie à la «pire crise humanitaire au monde». Dix-sept millions de personnes ont besoin d'aide alimentaire, dont 7 millions risquent la famine. Le président américain a appelé mercredi l'Arabie Saoudite, alliée des Etats-Unis, à ouvrir «immédiatement» l'accès à l'aide internationale au Yémen, pays qu'elle soumet à un blocus terrestre et maritime. «Les choses se sont améliorées ces derniers jours», a commenté le secrétaire général des Nations unies. «Cela n'a pas de sens de maintenir ce blocus, qui concerne même des biens marchands essentiels à la survie des populations dans beaucoup de régions du Yémen», a-t-il déclaré. Les agences de l'ONU ont notamment demandé une «trêve» humanitaire pour venir en aide à la population de Sanaa, régulièrement bombardée par les forces de la coalition soutenue par les Saoudiens. A plus long terme, «nous avons besoin d'une solution politique», a dit M. Guterres. «Mon espoir est qu'à un moment donné, il soit possible de créer les conditions d'un accord politique», a-t-il poursuivi, et «je suis prêt à faire tout ce qui sera possible pour créer ces conditions».