Un nouveau scandale éclabousse l'administration de l'université Alger 1 Benyoucef Benkhedda et concerne trois personnalités dont : le ministre des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua, l'ex-ministre de la Solidarité nationale, Mounia Meslem, et un procureur adjoint, Mohamed A. En effet, le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs a émis, le 22 novembre dernier, un jugement en annulant de façon partielle les résultats des délibérations les concernant dans l'un des modules qu'ils étudient dans le cadre d'un Master en droit. Ce qui leur est reproché c'est d'avoir réussi à obtenir leur année de formation théorique dans une classe de Master à la faculté de droit d'Alger, sans jamais avoir assisté à un seul cours. Cette affaire aurait pu passer inaperçue, si ce n'est le courage et l'abnégation d'un enseignant soucieux de rendre des comptes, tout en refusant une complicité passive, dont a fait preuve l'administration de la faculté Benyoucef Benkhedda. Tout a débuté avec une plainte déposée contre l'administration de l'université Alger 1, l'accusant de favoritisme au profit de ces deux personnalités politiques. Le plaignant, Mahmoud K., a souligné dans sa plainte que ces étudiants ont été propulsés sans qu'ils n'aient assisté à un seul cours du module de droit pénal durant toute l'année. Par la suite, l'enseignant du module a saisi la justice, en prouvant à la cour que ces étudiants d'un «autre rang» ont bénéficié de l'indulgence de l'administration de la faculté Benyoucef Benkhedda afin de passer en deuxième année de Master. Sans s'inquiéter de l'importance d'assister aux formations préparatoires, essentielles à la conception d'un mémoire. D'ailleurs, l'enseignant plaignant a accusé l'administration de falsification des listes de délibération en supprimant les noms des deux ministres. Selon lui «La mention “recalé” devait être inscrite devant leurs noms», ce qui n'a pas était le cas. Puisque leurs noms ont été mentionnés dans les listes finales collées sur les tableaux d'affichage. D'après ces listes, les deux personnalités avaient réussi leur année avec des notes surestimées. La cour du tribunal administratif de Bir Mourad Raïs a pu consulter les notes «gonflées» des deux ministres, en ayant la preuve de leurs multiples absences. De nombreuses interrogations ont été émises à propos de leurs résultats dans les autres modules.