Le spectre de la soif qui plane sur la population de Tamalous et à un degré moindre sur celles de Aïn Kechra et Sidi Mezghiche est appelé à se dissiper dans les années à venir. C'est là une conclusion tirée des efforts consentis actuellement et devant matérialiser enfin le projet d'AEP du couloir allant de Béni Oulbène à Tamalous. Ce projet a été longtemps réclamé par les habitants de ces régions qui s'expliquent mal le fait qu'ils vivent à quelques dizaines de kilomètres seulement de deux barrages souvent pleins, Guénitra et Béni Zid en l'occurrence, sans pouvoir bénéficier d'une goutte d'eau. Se trouvant obligés soit d'acheter le précieux liquide ou d'aller le chercher ailleurs, ces habitants avaient à maintes reprises manifesté leur courroux allant des fois jusqu'à ériger des barricades pour faire entendre leurs voix. La situation de Tamalous est la plus délicate ; jadis, cette région était pourvue en eau, elle s'est retrouvée totalement « desséchée » suite à l'implantation du barrage de Guénitra. Toutes les eaux qui imprégnaient la nappe de la région se sont estompées, et, des années durant, la nappe phréatique connaîtra un appauvrissement considérable. D'ailleurs, vers la fin des années 1990, la multitude de forages effectués sur l'étendue de la commune ne donnera même pas de quoi remplir un seau d'eau. Beaucoup d'argent a été englouti dans la précipitation et loin de toute étude de faisabilité. Se rendant apparemment compte que la solution de l'approvisionnement en eau de la région ne devra plus passer par les profondeurs sèches de Tamalous mais plutôt par une compensation des effets nés de l'implantation du barrage, les décideurs ont finalement retenu l'option d'alimenter la région à partir de Guénitra. L'étude du projet dénommé couloir Tamalous-Aïn Kechra-Béni Oulbène a été réalisée par Stuckey Enhid, un bureau d'étude algéro-hélvétique.Selon des cadres de la direction de l'hydraulique de la wilaya de Skikda, l'étude prévoit la réalisation d'une station de traitement d'une capacité de 400 l/sec, six stations de pompage, 16 réservoirs de différentes capacités. Selon l'étude, la longueur du réseau d'adduction est de 95 km en retenant cependant l'éventualité d'élargir la distribution à d'autres agglomérations limitrophes au couloir et qui ne figurent pas initialement dans le tracé de l'étude. Additivement à ces infrastructures et dans le but d'éviter toute pollution du barrage, les autorités locales ont insisté pour adjoindre à cet ensemble une station d'épuration des eaux usées pour les communes de Oum Toub et Béni Oulbène.