Pas moins de 30 000 oiseaux protégés ont été recensés cet hiver dans le lac Télamine, une zone humide qui se trouve dans la daïra de Gdyel et qui est en dégradation, selon les explications du conservateur des forêts. En effet, les effectifs d'oiseaux d'eau sont en nette augmentation dans ce lac, qui reçoit le plus grand nombre d'espèces dans la wilaya, principalement les flamants roses. Lors d'une visite du wali d'Oran, à l'occasion de la Journée internationale des zones humides, les résultats du recensement hivernal des oiseaux d'eau au lac Télamine ont été communiqués : alors qu'ils étaient seulement 979 oiseaux à passer l'hiver dans ce lac en 2017, la population observée cette année a atteint les 30147 oiseaux, dont presque la totalité représente des oiseaux protégés. Il faut savoir que le lac Télamine fait partie des huit zones humides de la wilaya d'Oran et compte le plus important nombre d'oiseaux d'eau recensés à Oran. Le nombre total le moins important d'oiseaux se trouve dans la zone humide d'Oum Ghelaz. Les autres zones importantes de la wilaya sont le Grand Lac Sebkha, Saline d'Arzew, ou encore Dayet El Bagrat. Quatre de ces sites sont classés par la Convention internationale de Ramsar, relative aux zones humides. Il s'agit de Dayet Oum Ghellaz, Dayet El Bagrat, Dayet Morsli et Dayet Sidi Chami, qui est la plus petite d'ailleurs. Le lac Télamine est également protégé et conservé selon les mesures Ramsar, notamment en ce qui concerne les aménagements. Etant en état de dégradation, les autorités sont appelés à prendre des mesures urgentes pour valoriser la zone humide et la conserver. Et c'est justement l'engagement qu'a pris, hier, le wali d'Oran lors de sa visite qui s'est soldée par le lancement symbolique d'une opération de plantation d'arbres. Ce fut l'occasion également pour les écoliers et les associations de découvrir ce lac traversé par une route et partagé entre les communes de Benfréha et Gdyel. S'étendant sur plus de 1100 hectares, le lac Télamine est un dortoir, une zone d'alimentation et un récepteur d'oiseaux migrateurs. Il est connu pour la population de flamants roses qui y vivent durant l'hiver. Ce lac a une eau saline permanente, d'une profondeur allant jusqu'à un mètre, et se trouve dans une situation de dégradation, en raison notamment des déchets solides et du surpâturage, les activités autour du lac étant l'agriculture et l'élevage. Les associations ont de tout temps tiré la sonnette d'alarme et appelé à la conservation du site et des espèces en réduisant l'intervention des humains, comme le camping et le pique-nique mal contrôlés.