La direction régionale de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) organise des journées portes ouvertes à travers plusieurs daïras pour une meilleure information sur le dispositif d'aide aux chômeurs de 35 à 50 ans. A Aïn El Hammam, région montagneuse et au relief accidenté, les jeunes semblent s'intéresser à cette initiative susceptible de matérialiser leur projet de créer leur propre emploi. Cependant, si les uns accueillent favorablement l'engagement de la CNAC, en écoutant les explications de ses représentants, les autres expriment un certain scepticisme sur la démarche offerte. « J'ai constitué toute une paperasse et, en dernier lieu, la banque m'affiche une fin de non-recevoir », nous révèle un artisan, et d'ajouter : « Je me demande si le comité de sélection et de validation sert bien à quelque chose, lorsque le banquier qui fait partie dudit comité ne tranche pas l'octroi d'un prêt malgré la fameuse attestation d'éligibilité. » Ainsi, plus d'un visiteur dénonce les effets néfastes de la bureaucratie ambiante qui, visiblement, entrave la volonté des chômeurs promoteurs. Un responsable citera l'exemple de l'« éligibilité qui tarde à venir après des mois d'attente dans certains organismes, où 80% des demandes restent lettre morte ». Il soutiendra en substance qu' « en 5 mois, la CNAC de Tizi Ouzou a reçu plus de 500 dossiers ». Force est de constater qu'à Aïn El Hammam, la grande majorité des chômeurs s'intéresse aux créneaux de l'élevage, de l'artisanat et de l'agriculture, dès lors que les autres secteurs, tels que le transport, sont saturés. Tout compte fait, si les portes de la CNAC sont ouvertes, celles des banques ne peuvent pas être fermées sur l'espoir et l'horizon de milliers de chômeurs. Un peu de souplesse serait la bienvenue pour de si grandes potentialités.