Les évacuations médicalisées et non-médicalisées arrivent en pole position avec pas moins de 6148 interventions ayant touché 6073 sujets et bénéficié de premiers soins. Ces interventions font malheureusement état de 75 décès. Viennent ensuite les interventions diverses au nombre de 3395, comprenant notamment quelque 1097 opérations d'encadrement de manifestations sportives et culturelles, une centaine de fuites de gaz non enflammées et l'évacuation de sinistrés. Les interventions, ciblant le secours de personnes asphyxiées, sont au nombre de 61. L'on enregistre 141 personnes auxquelles des soins ont été prodiguées et 31 cas de décès. A la lecture des chiffres inhérents aux fuites de gaz, on constate que ce volet mérite une attention particulière, surtout en matière de sensibilisation. L'hécatombe des routes semble, quant à elle, en passe de devenir une macabre tradition dans l'antique Sitifis avec 782 interventions de la part des agents de la sécurité civile qui ont enregistré 734 blessés et 65 morts. Ces taux sont d'ailleurs en légère hausse comparativement à ceux enregistrés durant l'année 2005 et faisant état de 57 décès et 622 blessés. L'on dénombre également plusieurs interventions visant la circonscription de 733 incendies, dont 261 feux de forêt et agricoles, 165 incendies urbains et 3 incendies industriels. Ces derniers incendies ont enregistré, d'ailleurs, une baisse significative en comparaison aux années précédentes, grâce notamment aux visites de contrôle et de prévention des agents de la Protection civile dans les unités industrielles. Par ailleurs, quelque 2232 études et visites ont ciblé l'établissement de permis de construire, de consultations techniques et de visites de conformité. Toutefois, la prévention reste évidemment le meilleur recours pour diminuer le taux d'incidents graves et amoindrir leurs conséquences. « C'est dans ce but que fut initié en 2001 le programme de prévention dans le milieu scolaire, visant à offrir aux élèves et aux enseignants une information sur les risques majeurs et la conduite à tenir en ces cas-là. En application depuis 2002, les démarches de sensibilisation effectuées par les éléments de la Protection civile englobent des visites de contrôle d'établissements scolaires en vue de vérifier leur conformité aux règles de sécurité (accès de secours, extincteurs, etc.), ainsi que la formation d'enseignants aux techniques de secourisme, en sus d'exercices de simulation visant à initier les élèves aux réflexes élémentaires à avoir en cas de séisme, d'incendie ou d'accident quelconque. Aussi, ce sont quelque 19 établissements scolaires et plus de 1500 élèves qui ont bénéficié de ces visites durant le bimestre 2005-2006 », dira le capitaine Douibi. Et d'enchaîner : « Cette vulgarisation des techniques de secours et de premiers soins auprès du grand public n'en paraîtra que plus essentielle lorsqu'on s'aperçoit que très souvent, dans un élan de bonne volonté, les témoins d'accidents entreprennent de déplacer des blessés ou de désincarcérer des passagers prisonniers dans des véhicules accidentés. Initiatives qui peuvent néanmoins aggraver l'état des blessés quand elles ne sont pas le fait de secouristes aguerris. Chaque citoyen a donc la responsabilité sociale de se préparer de manière à faire face efficacement aux situations d'urgence potentielle et d'acquérir le geste qui sauve. Une nécessité qui sera d'autant plus favorisée par la récente proposition d'inscription de trois autres unités de la Protection civile dans le cadre du programme de rapprochement des secours de la population », souligne notre interlocuteur n'ayant pas manqué d'expliquer que le champ d'action de la Protection civile s'étend aux interventions en cas de catastrophes routières, ferroviaires, de séismes, d'inondations ou encore de catastrophes aériennes. « Les services de la Protection civile de Sétif disposent notamment de 374 agents repartis sur les 6 unités de la wilaya : Sétif, El Eulma, Aïn Oulmène, Aïn Kebira, Bougaâ et Beni Ouartilène. De nouvelles unités, situées à Hammam Soukhna et Beni Aziz, seront très prochainement réceptionnées et ce dans le cadre du Plan spécial de relance économique (PSRE) », conclut l'officier.