Carences n Une soixantaine de salles de soins sur les 225 disséminées à travers les huit secteurs sanitaires de la wilaya sont médicalisées, ce qui représente un taux d'à peine 25 %. Cela explique la saturation des hôpitaux qui font face à un grand flux de malades, a indiqué le Directeur de la santé, de la population et de la réforme hospitalière (DSP). Cette carence ajoutée au manque de médecins, selon le DSP, est en porte-à-faux avec le principe de la hiérarchisation des soins telle que recommandée par la réforme hospitalière et se traduit par la «saturation des hôpitaux qui font face à un grand mouvement des patients, du fait d'évacuations abusives ne nécessitant, dans la plupart des cas, que des interventions préliminaires». Pour la réhabilitation de ces structures de base et afin de décongestionner les polycliniques et les hôpitaux, ce responsable a insisté sur la nécessité de renforcer ces salles de soins en médecins, tout en relevant l'insuffisance de praticiens dans les 1 400 villages de la wilaya. Pour pallier cette insuffisance et combler le manque de postes budgétaires pour l'année 2006, il a été affecté au secteur de la santé, dans le cadre du dispositif du préemploi, un quota de 30 médecins généralistes qui seront affectés vers des salles de soins en zones rurales, a t-il précisé. Dans la même démarche de sédentarisation de la population sanitaire, une ceinture de centres de soins d'urgence a été mise en place autour des structures de santé des grandes agglomérations, en plus de l'initiation d'une expérience pilote, appelée à se généraliser, au niveau de l'hôpital de Ouacif, consistant, a-t-il expliqué, en la mise en place d'un centre transitoire des urgences équipé de lits d'observation médicale, pour limiter les évacuations des malades. Ces dispositions sont complétées par un programme d'équipement de structures périphériques de soins en clino-mobiles et en ambulances. Dans la même optique, il est question également de jumeler des hôpitaux pour l'exploitation de leurs potentialités communes et de faire face, notamment, au manque de médecins spécialistes, à l'image de ce qui a été entrepris pour les hôpitaux de Draâ El-Mizan et de Boghni. Cet état de fait se répercute négativement, selon le directeur du CHU de Tizi Ouzou, sur «la vocation première de cet établissement inhérente à la recherche et à la formation hospitalo-universitaire et ce, en dépit des efforts déployés durant ces dernières années pour le renouvellement et la modernisation des plateaux techniques de ses différents services». Abordant le volet relatif à l'hygiène du milieu, le DSP a souligné, pour sa part, l'impérative implication des différentes parties pour la lutte contre les Maladies à transmission hydrique (MTH), tout en relevant l'insuffisance de traitement des points d'eau.