Pour l'équipement et le renouvellement de son parc, le secteur de la santé a bénéficié de 14 ambulances. Réceptionné mercredi dernier au niveau de la direction de la santé et de la population (D S P), le nouveau matériel a été distribué de manière à faire baisser la tension régnant au niveau de certains secteurs sanitaires confrontés régulièrement aux problèmes des évacuations au niveau de leurs services des urgences. Ainsi, selon le directeur de la santé, le secteur sanitaire de Bouira a reçu, en raison de son importance stratégique, quatre ambulances, Lakhdaria, M'chedellah et Aïn Bessem bénéficieront de trois véhicules de ce type . La direction de la santé et de la population a conservé une ambulance pour ses besoins internes. L'enveloppe financière débloquée par le ministère de la Santé pour l'acquisition de cet équipement a été évalué à 25 millions de dinars, 2,5 milliards cinq cents millions de centimes. Evoquant l'ancienneté des ambulances qui constituent son parc, le DSP fait savoir que 21 véhicules ont 21 ans de service, les 10 autres ont en 7 . Au sujet du secteur sanitaire de Sour El Ghozlane, non concerné par ce quota d'équipement, le responsable de la Santé a précisé qu'une dotation spéciale est prévue dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux auquel cette daïra est intégrée. Une cellule d'écoute et de suivi pour les suicidants Le sort de tous ceux qu'un sombre désespoir pousse vers une issue fatale trouveront désormais une voix amie pour leur parler et une oreille attentive pour les écouter. En un mot comme en mille, ils ne se sentiront plus seuls face au néant et son attirance invincible : une cellule d'écoute et de suivi est installée à Lakhdaria et une autre à M'chedellah qu'ils pourront appeler à tout moment de la journée ou de la nuit à partir d'un numéro de téléphone mis spécialement à leur disposition. Il existe également une structure analogue à Bouira au service de cette catégorie sociale moralement plus désarmée devant la vie et par conséquent plus vulnérable que les autres. Pour assurer le fonctionnement de ces cellules d'écoute et de suivi, la DSP a eu recours au dispositif d'emploi de jeunes pour recruter six jeunes médecins généralistes et six jeunes psychologues. Leur mission consiste à chercher à comprendre les causes qui poussent cette frange de la société composée de tous âges et de tous sexes à envisager froidement le suicide et à les prendre psychologiquement en charge. Pour le directeur de la santé avec lequel nous abordions hier la question de ce fléau social, la wilaya de Bouira n'est pas plus exposée qu'une autre. Selon lui, le suicide a toujours existé et il ne s'est pas amplifié ces derniers temps. Ce qui donne cette impression, c'est la médiatisation de ce phénomène par rapport au passé où il n'y avait que peu de médias. Quoi qu'il en soit, avec l'installation de ces structures d'écoute et de suivi, le DSP est persuadé sinon d'avoir trouvé la parade, du moins de disposer d'un instrument de travail qui permet de comprendre le pourquoi de tant de gestes désespérés, souvent fatals, pour réfléchir et agir en conséquence.