La JS Kabylie, engagée pour la seconde fois consécutive dans la phase des poules de la Ligue des champions, trophée CAF-MTN, a raté sa première sortie dans cette compétition face à l'Ittihad de Tripoli (0-1), vendredi soir, dans la capitale libyenne. Les Canaris, qui espéraient revenir au moins avec le point du nul de leur court déplacement continental, se sont fait piégés dans les derniers instants de la partie par le joker, le Guinéen Camara, à qui la JSK réussit bien. Il lui a marqué deux buts du temps où il jouait avec Fello Star. L'an dernier, c'est lui qui avait égalisé pour l'Ittihad contre la JSK. Vendredi, les Canaris n'ont pas pris les risques offensifs qu'il fallait. Avec un seul attaquant, Dabo en l'occurrence, trop esseulé, les Canaris ont d'emblée affiché leurs prétentions et les desseins avoués de ce déplacement, à savoir défendre et opter pour des contres. Ils ont échoué dans leurs calculs du fait qu'ils n'avaient pas les moyens de leurs ambitions, particulièrement dans l'entre-jeu où seul Chérif Abdeslam est arrivé à tirer son épingle du jeu au même titre, d'ailleurs, que l'axe central Demba, Zafour et Kheddis. Ce dernier, étant la seule recrue à avoir donné satisfaction alors que les deux autres Hamouda et Benramla semblaient dépassés par le rythme. Quant aux deux flancs de la défense, Bengorine et, à un degré moindre, Meftah, ils ont été loin de répondre aux attentes de l'équipe particulièrement pour l'ex-Asémite qui était pratiquement dans un jour sans. Oussalah donnait l'impression d'errer sur la pelouse que de jouer au football. Le petit lutin kabyle, qui a évolué jusque-là comme latéral, donnait l'impression d'avoir oublié ses premiers instincts d'attaquant. Hemani et Douicher, qui étaient rentrés tour à tour à la place de Benramla et Hamouda qui manquaient visiblement de fraîcheur physique et d'adaptation dans le groupe, n'ont pas apporté ce plus attendu et surtout cette percussion qui aurait déstabilisé l'équipe libyenne. La JSK a perdu un match (en terre libyenne ndlr) là où elle n'a jamais goûté à l'amertume d'une défaite dans tout son parcours continental. Ses joueurs et son staff ont désormais devant eux un peu plus de 15 jours pour rectifier le tir, car les FAR de Rabat sont nettement supérieurs à cette équipe de Tripoli. Aït Djoudi a du pain sur la planche. Il est le bouc émissaire tout trouvé après la défaite en Libye. Avait-il tous les moyens humains pour réussir, lui qui a tout de même reconnu que son équipe avait péché par manque de percussion et d'efficacité. Reste à savoir si cette défaite entraînera la chute d'Aït Djoudi. De Tripoli, le président Moh Chérif Hannachi lui a « renouvelé » sa confiance.