L'équipe tunisienne devient le grand favori du groupe de la JSK. Le moins que l'on puisse dire est que la JS Kabylie a débuté de la plus mauvaise des manières sa participation à la phase de poules de la Champion's League africaine. Sa défaite enregistrée, vendredi soir, en terre libyenne pourrait lui coûter cher dans la suite de la compétition. Dans les normes que l'on connaît de la Coupe des champions d'Afrique, l'adversaire des Canaris, l'Ittihad de Tripoli, était considéré comme un club modeste, en tout cas à la portée du club algérien. D'ailleurs, il faut, vraiment, fouiner dans les archives pour trouver trace d'une défaite d'un club algérien devant un adversaire libyen. C'est dire que l'échec de la JSK est dur à accepter. Il l'est d'autant plus que l'équipe algérienne n'a pas fait honneur à son rang. C'est, en effet, une formation complètement hors du coup que l'on a pu voir à la télévision. Une équipe disparate composée de joueurs à la forme précaire et incapables d'aligner plus de deux passes consécutives. En outre, le dispositif tactique avec une défense renforcée et un seul en attaquant en pointe (Dabo), n'a pas du tout aidé le club algérien dans sa tentative d'obtenir un bon résultat à Tripoli. Au final, la JSK a subi une défaite logique au vu de sa très médiocre prestation même si le but libyen a été inscrit dans les dernières minutes du match. Comme pour remuer le couteau dans la plaie, il convient de signaler que l'Ittihad de Tripoli n'a rien montré d'extraordinaire. C'est une équipe plus que moyenne. Dans notre championnat, elle ne terminerait pas parmi les dix premiers. C'est dire que la victoire de vendredi a valeur de miracle pour elle. Vingt quatre heures après que la JSK ait échoué en Libye, l'ES Sahel a frappé un grand coup dans cette phase de poules, en allant, s'imposer, d'entrée de jeu au Maroc face à une équipe des FAR très brouillonne. Nous ne dirons pas que nous avons assisté à un grand match mais il a été plus consistant que celui de la veille entre notre représentant et l'Ittihad de Tripoli. Nous avons eu affaire à une formation des FAR, encouragée par des milliers de supporters (le stade de Rabat était archicomble, environ 40.000 personnes) qui a joué un football très mal inspiré parce que trop précipité qui est dans les mailles d'un filet tressé par une formation tunisienne remarquablement organisée sur le terrain et, qui a fini par inscrire l'unique but du match sur un penalty justifié (main) en seconde mi-temps par Ben Fredj. En outre, les joueurs des FAR ont été victimes d'un excès de nervosité qui leur a valu de terminer le match à neuf (exclusion de Kacimi en première mi-temps puis de Keddioui en fin de rencontre). Cela étant, l'ES Sahel fait, désormais, figure de grand favori de ce groupe. La seconde place, quant à elle, devrait se jouer entre les 3 autres équipes. La JSK, qui reçoit les FAR le 4 juillet dans un stade qui reste à déterminer, sera tenue de gagner sans quoi les portes de l'élimination s'ouvriraient pour elle. Dans l'autre groupe, on attendait la sortie du tenant du titre, le Ahly du Caire, qui devait avoir lieu, hier, face au Hilal du Soudan. Par contre, l'autre match a bien eu lieu et a vu l'échec de l'ES Tunis obligée de concéder le match nul (0-0) chez elle face à l'ASEC d'Abidjan. Ce dernier a, à notre avis, fait montre de la plus grosse impression de toutes les équipes engagées dans cette compétition. L'arbitre l'a, d'ailleurs, trahi en ne lui accordant pas un penalty flagrant en seconde période. Ce sera, à coup sûr, un client à surveiller de près.