La rencontre régionale tenue au niveau de la direction des Services Agricoles de Tiaret, sur l'évaluation du programme de culture oléicole en milieu steppique, à destination de responsables concernés de sept wilayas (Naama, El Bayadh, Laghouat, Saida, Djelfa, Béchar et Tiaret) a été une occasion pour les différents intervenants, dont les agriculteurs concernés, de faire le point une année après le lancement du programme. Un programme devant permettre la culture en intensif en milieu steppique de pas moins de 500 000 ha et pour lequel furent enregistrées quelques contraintes. Animé par un responsable du ministère de l'Agriculture, en la personne de M. Farid Abdouche, la rencontre, de par les interventions de certains participants, a eu le mérite de situer la donne par rapport à l'objectif initialement tracé. Soutenue, la culture de l'oléiculture en milieu steppique se doit de rattraper les retards quand on sait ce qu'elle représente au plan économique chez nos voisins marocains et même tunisiens. La culture de l'olive, de par les retombées qu'elle génère au plan socioéconomique, n'exige pas, diront les spécialistes, l'abondance d'eau car le plant est, en plus de sa résistance, un plus en matière écologique, sachant ses vertus médicinales et culinaires. Les craintes ont fait naître des réticences, comme toujours, chez des organismes financiers dont les CRMA. Ces derniers, enclins à une implication de leurs clients, « devraient lâcher du lest », diront d'autres, car « si ce programme spécial marche, on ne doit pas le contraindre mais continuer à le soutenir ». Au-delà de l'acte économique que font prévaloir les organismes financiers, c'est le choix des fellahs éligibles dès le départ qui conditionne la réussite du programme. A Tiaret, pour l'exemple, avec un taux de réalisation de 80%, le programme a relativement bien marché et la centaine d'agriculteurs qui se sont inscrits continuent de bénéficier de toutes les sollicitudes. Globalement, il y a, au-delà des craintes suscitées par les chefs de projets, une certaine satisfaction. Certains responsables concernés ont même fait savoir qu'en aval, le soutien restera multiforme et concernerait jusqu'à l'encouragement pour la création de huileries.