Après une embellie qui n'aura duré que quelques temps, voilà que le phénomène hideux de la bureaucratie que l'on croyait vaincu, à travers le début d'application des réformes judiciaires initiées, refait surface. Dès les premières heures de la matinée, une cohorte de requérants s'agglutine autour du petit guichet chargé de délivrer les casiers judiciaires situé à l'entrée du tribunal. Devant le nombre effarant de gens, les préposés aux guichets donnent l'impression d'être excédés par la forte demande des administrés. Parmi la foule nombreuse, un jeune investisseur rencontré sur les lieux qui veut retirer son casier judiciaire, réclamé dans son dossier de registre du commerce, pour créer une société de consulting ingeniering gestion informatique, est complètement désabusé. Il indique que cela fait 10 jours qu'il vient pour retirer cette pièce, mais en vain. La remise des casiers judiciaires établis se fait à travers des appels nominatifs dans la grande salle d'audience mais à chaque fois son nom n'est pas cité. Au bout de dix jours d'attente, il se voit remettre son dossier, l'invitant à renouveler une pièce que le préposé aux guichets, selon lui, devrait le lui signaler le jour du dépôt. Il ajoute que pour être crédibles, les réformes judiciaires devraient commencer d'abord par l'élimination du phénomène bureaucratique qui empoisonne l'existence des citoyens et à délivrer les documents judiciaires dans un délai rapide.