Un journaliste irakien travaillant pour Associated press (AP) est porté disparu depuis plus d'une semaine en Irak, et sa famille et des témoins pensent qu'il a été kidnappé par des hommes armés, selon l'agence d'information américaine. Talal Mohammed, 40 ans, rédacteur et photographe pour AP depuis fin 2006, a disparu le 28 juillet alors qu'il se rendait de Baqouba, à Baghdad, selon sa famille qui affirme qu'il a été enlevé par des hommes armés et cagoulés. AP a indiqué ne pas savoir si l'enlèvement est dû au fait que Talal Mohammed était employé par une agence de presse américaine. Les journalistes irakiens travaillant pour des médias locaux et internationaux sont souvent la cible des insurgés. Dans une affaire récente, un journaliste du quotidien irakien Al Sabah (Le Matin), Hassan Chahid Al Azzawi, a été enlevé, le 6 août 2007, dans la ville de Kout (175 km au nord-est de Baghdad), puis libéré deux jours plus tard. Ses conditions de détention et l'identité de ses ravisseurs n'ont pas été révélées. Selon Reporters sans frontières, près de 84 journalistes et collaborateurs des médias ont été enlevés en Irak depuis le début du conflit en mars 2003. Parmi eux, 42 ont été finalement libérés et 25 exécutés. A ce jour, au moins 198 ont été tués en Irak, dont 5 employés de l'agence américaine Associated press. Par ailleurs, le quotidien français Le Figaro nous apprend que la Grande-Bretagne refuse d'accorder le statut de demandeur d'asile aux traducteurs irakiens qui travaillent pour les troupes de Sa Majesté. « Pourtant, rester chez eux quand les troupes britanniques se retireront serait l'équivalent d'une peine capitale », indique le journal. L'affaire, révélée par le magazine américain Times, a forcé le gouvernement britannique à réagir en examinant les dossiers des traducteurs au cas par cas. Mais aucune promesse n'est faite : « Il faut comprendre que la situation est complexe, explique Des Browne, le ministre de la Défense. Nous avons employé près de 20 000 Irakiens depuis 2003. » Sous-entendu : la Grande-Bretagne ne peut pas les accueillir tous. Par contre, le Danemark, qui vient de terminer le retrait de son petit contingent militaire en Irak, a décidé d'offrir automatiquement l'asile à 60 Irakiens qu'il employait sur place, la plupart comme traducteurs. Avec les familles, cela fait un total de 200 personnes. Conscient de la cible potentielle que ces hommes représentaient, les troupes danoises n'ont annoncé leur transfert qu'après que les avions ont atterri à Copenhague.