Des intempéries qui ont frappé dimanche la wilaya de Biskra ont provoqué des dégâts importants. Une personne a été tuée et deux autres ont été blessées, selon un communiqué de la Gendarmerie nationale, cité par l'APS. Un enfant, âgé de 5 ans, qui s'est éloigné du domicile parental au village de Hassi Saïda, commune de Chaïba, a été emporté par les crues dévastatrices de Oued Hassi Saïda. Le corps sans vie de la victime a quand même été repêché. Le communiqué déplore aussi l'effondrement d'un mur de la clôture d'une habitation sur un enfant âgé de 13 ans à la commune de Sidi Khaled. La victime a été évacuée sur le même établissement sanitaire. Une partie du mur de clôture du stade communal de Ouled Djellal s'est également effondrée, occasionnant des blessures diverses à une dame, qui était de passage. Deux poteaux électriques ont été endommagés et la toiture d'une habitation au centre-ville de Sidi Khaled s'est effondrée, sans causer de dégâts humains. Vingt habitations dans la localité de Ouled Djellal ont été envahies par les eaux et des poteaux électriques et téléphoniques ont été endommagés. Les habitants ont été surpris par un tel sinistre qui se produit généralement en hiver et non en pleine période estivale. Le dérèglement climatique aurait-il atteint l'Algérie ? En tout cas, notre pays ne peut échapper à ce phénomène planétaire. Mousson meurtrière en Inde, inondations aux Philippines, en Grande-Bretagne, ou encore en Bulgarie, canicule dans le sud-est de l'Italie et en Serbie, tempêtes de neige en Afrique du Sud : les exemples de dérèglements climatiques ne manquent pas depuis ces derniers mois. Le climat change sous l'effet de l'action de l'homme, provoquant un réchauffement accéléré de la terre. Or, face à ce constat scientifique toujours plus étayé, la mobilisation internationale demeure insuffisante. L'action sur les changements climatiques a trop longtemps été retardée par un débat sur la réalité du phénomène. Ce faux débat est terminé. Personne ne peut plus contester l'urgence d'agir collectivement. La lutte contre le dérèglement climatique selon certains politiciens ne doit pas être réduite à un débat sur les réductions et les contraintes, car selon eux il s'agit au contraire d'accélérer la transformation de nos économies et de nos sociétés, où la croissance engendre non pas une augmentation mais une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Al Gore, vice-président des Etats-Unis sous l'administration Clinton, avait tiré la sonnette d'alarme en réalisant un documentaire de sensibilisation au changement climatique particulièrement réaliste : La vérité qui dérange. Pour lui, « nous devons faire face à une crise climatique devenue une urgence planétaire prioritaire ». Mais toucher l'opinion publique est une chose, convaincre les décideurs en est une autre. Il est évident que le climat est de plus en plus perturbé. L'activité humaine a rompu l'équilibre naturel de notre atmosphère. L'augmentation des températures résulte essentiellement de l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) de sources humaines. Or, pour maintenir l'augmentation de la température moyenne de la Terre sous la barre des 2°C, il faut ramener les émissions mondiales de GES au niveau de 1990 dès 2020, puis il faudra les réduire encore de 50% d'ici 2050.